comprendre

Petite réflexion par rapport à la Mort/Vie


Au sens strict, le défunt (du latin fungor : je m’ acquitte de, je remplis…) est celui qui a cessé sa « fonction » (de-fonctus). Ayant accompli sa tâche, il jouit de la relation qui le constitue : la foi des chrétiens en la résurrection leur fait affirmer que la mort physique n’est pas le terme de leur relation avec Dieu. L’amour proposé par Jésus (et dont Il est Témoin par excellence) est plus fort que la mort. D’où la place donnée par l’Eglise aux prières pour les défunts …/…

Pourquoi mourons-nous ?
A l’image des hommes qui sanctionnaient une faute grave par la peine de mort, beaucoup ont pensé que la mort était comme une sanction envoyée par Dieu pour l’humanité (Gn 18,20-21). A partir de cette comparaison, Israël en est venu lentement à penser que puisque tous meurent, c’est qu’il y avait à l’origine du péché qui concernait toute l’humanité. Il faudra du temps pour que l’homme religieux abandonne cette vision de la mort. Les Juifs découvrent petit à petit que Dieu ne punit pas par la mort et qu’il ne prend pas plaisir à la perte des vivants (Sagesse 1, 18). Au contraire, la mort est inacceptable.

La mort est-elle définitive ?
Jusqu’à une époque assez récente (même après la résurrection du Christ), certains Juifs ne croyaient pas à un au-delà de la mort. Pour eux, l’homme mort subsistait dans une sorte d’existence larvaire sans aucune relation ni avec les hommes, ni avec Dieu (Jb 14, 12 ; Is 38, 18). L’espérance en une nouvelle vie donnée par Dieu est née de la confiance totale de ceux qui préféraient mourir plutôt que d’agir contre l’Alliance. Dans sa fidélité, Dieu, auteur de la vie se devait de faire revivre de tels martyrs (2 Maccabées 7, 2). Plus d’un siècle avant le Christ, Daniel annonce que tous les morts ressusciteront. Mais c’est la Résurrection du Christ et sa promesse d’ « être le premier-né d’entre les morts » qui fondent la foi des Chrétiens en la résurrection des corps. Il n’y a pas la négation de la mort. Il y a foi en une vie donnée gratuitement par Dieu là où aucun espoir humain n’est permis.

Pourquoi vivons-nous ?
Voilà une question qui mérite une attention particulière. Et c’est celle à laquelle répond l’Evangile. En effet, pour l’Evangile, l’homme ne peut découvrir ce qu’est la vie (pourquoi il vit à l’origine et quels sont ses buts) qu’en acceptant de mourir à soi-même, de se donner totalement. S’il entre dans ce mouvement, il comprendra qui est Dieu (Dieu est don), il comprendra qui il est (le fruit d’un don et créé pour donner) et il comprendra comment aller vers le vrai bonheur (en se donnant). Cette force d’accepter la mort pour se donner est-elle-même un don ; ce don, c’est l’Esprit de Jésus, Esprit de vie qui pousse à la résurrection de toute chair.

Adapté à partir des notes de la Nouvelle Encyclopédie Catholique Théo, pp. 892-893.

 

 

<< Retour à la liste des thèmes 2009

<< Retour à la liste des thèmes 2008

© paroisse.chanteloup.free.fr