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Petite réflexion par rapport à la Mort/Vie


Est-ce que Jésus est vraiment né le 25 décembre ? 
Il est important de rappeler que nous ignorons la date et l'heure de la naissance de Jésus qui ne sont d'ailleurs  évoquées nulle part dans le Nouveau Testament. On sait seulement que dès le II ème  siècle on célébrait la baptême et la manifestation (épiphanie)  du Christ le 6 janvier sans pour autant attribuer à cette date une valeur d'anniversaire. Vers le VI ème siècle, on célèbre toujours à cette date du 6 janvier à la fois la naissance de Jésus, son baptême et le miracle de Cana. Pourquoi le 6 janvier ? Probablement pour christianiser une fête qui dans certaines villes d'Orient célébrait la naissance du dieu Aïon (parfois identifié à Hélios, le soleil), ce dieu étant enfanté d'une vierge. Comme ils le firent souvent, les responsables ont choisi de christianiser cette fête au lieu d'obliger les gens à y renoncer. En Occident, on commença par suivre la tradition de l'Orient de célébrer la naissance, l'épiphanie  le 6 janvier. Mais bientôt la célébratiSon se fit le 25 décembre, date qui devient officielle  (pour l'Occident) en 353. En effet dans le monde païen latinisé, on célébrait du 17 au 24 décembre les Saturnales qui sont des fêtes de la remontée du soleil sur l'horizon. Et le 25 décembre on célébrait le dieu à deux faces (l'une tournée vers le passé et l'autre tournée vers l'avenir) Janus (dont le nom avait été donné au mois de janvier). Et cette date du 25 décembre était aussi la fête du solstice d’’hiver (solinvicticus: soleil invaincu). Or pour les chrétiens, le Christ est la véritable victoire de la Lumière sur les ténèbres. D'où le choix de christianiser cette fête au départ païenne. Par ailleurs, l'heure symbolique fut minuit pour marquer l'arrivée du nouveau jour. Mais cette symbolique est à comprendre dans le sens de mi-nuit de l'année, c'est-à-dire quand le soleil commence à reprendre force. Autrement dit, avec Jésus il y a une sorte de basculement de l'histoire de l'homme, comme si on inaugurait à Noël le printemps de la vie et de l'humanité.
La fête de Noël  a pris une telle importance en Occident qu'on en fit le début de l'année liturgique. Au X ème siècle on la fit précéder d'une période de préparation « l'Avent » (mot qui signifie l'avènement). Et ainsi, l'année liturgique commençant avec le premier dimanche de cette période de l'Avent.
L'origine de l'arbre de Noël.

Actuellement chez Ed discount, Leclerc et autres supermarchés on trouve les arbres de Noël. Beaucoup de nos maisons en sont décorées. Mais au fait quelle est son origine ? En effet à partir du XIème siècle il y a une tradition de représenter sur les porches des églises, pendant la période de l'Avent, l'arbre du paradis évoquant la création, le péché d'Adam et Eve et la promesse du Sauveur. Il est bon de rappeler que cet arbre du paradis, dans les temps anciens, représentait la correspondance entre l'univers et la vie avec comme pièce d'attachement la vie par Dieu et en Dieu. Mais c'est vers le XVIème siècle en Alsace que l'arbre de Noël fait son apparition. Vers le 17è siècle on prend l'habitude d'illuminer cet arbre par des bougies. Au 19è siècle l'arbre se généralise dans l'Europe du Nord. Il sera introduit en France en 1837 par le duc d'Orléans. En 1912, la ville de Boston, aux Etats-Unis, a l’idée originale de dresser sur la place publique des arbres de Noël. Cette initiative  connaîtra par la suite, un grand succès à travers le monde entier.

Un petit mot sur la crèche de Noël.

Au début du christianisme, la dévotion de la Nativité va prendre plusieurs formes, dont la plus importante est le pèlerinage à Bethléem dans la grotte supposée être le lieu de la naissance de Jésus. Ici et là dans des pays chrétiens on commença à installer des grottes de Bethléem. Au XIème siècle il y a une sorte de floraison de jeux liturgiques sur la Nativité qui prennent pour centre l'autel (en ce sens que l'autel est la véritable crèche : le lieu par excellence où le Christ se rend présent dans le pain et le vain). C'est pour la messe de Noël 1223 que St François d'Assise rassembla les habitants d'un petit village italien appelé Greccio, en Ombrie, autour d'une crèche déposée dans une grotte. Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, le Christ n'était pas représenté dans cette crèche. Car pour St François, le Christ était présent dans l'eucharistie qu'on célébrait. Plus tard des jeux liturgiques furent introduits dans les portails des églises avec cette fois-ci la représentation de l'Enfant avec sa mère. Ceux-ci petit à petit cédèrent la place à des jeux scéniques populaires donnés devant les crèches. Aujourd'hui les crèches s'efforcent de faire percevoir le message de Noël à l'homme d'aujourd'hui.

Les mages ou des rois mages ?

L'Evangile de Matthieu est le seul qui nous relate l'histoire des mages venus d'Orient à Bethléem sous la conduite d'un astre pour adorer le Petit Jésus. C'est sur ce texte que va se bâtir plus tard la légende concernant les rois mages, notamment avec des évangiles apocryphes (c'est-à-dire des évangiles qui n'ont pas été retenus dans le Canon des Ecritures). On s'accorda à faire venir ces mages de Perse, région où l'astrologie avait toujours eu du succès. Au 5è siècle, Origène et Saint Léon le Grand adoptèrent le nombre des trois mages que les références bibliques avaient conduits à considérer comme rois. La tradition de leurs noms remonte au VIIè siècle : Melchior, Balthasar et Gaspard. Au XVè siècle, on leur attribua des races différentes : Melchior serait blanc, Gaspard serait jaune, Balthasar serait noir; ce qui symbolise l'ensemble de l'humanité. Quant à la galette dont on fait attribuer les parts par un enfant caché sous la table  (le petit roi ou l'enfant-soleil) elle se rattacherait à un culte solaire pré-chrétien dont une fête était célébrée le 6 janvier (après le solstice d'hiver).



Quel est le sens de la couronne de l’Avent.

Dans le Nord principalement, il est d’usage de confectionner pour l’Avent des couronnes faites de branches de pin. Ces couronnes comportent quatre bougies qui sont allumées progressivement chaque dimanche d’Avent.
Ces bougies, dit-on, symbolisent les grandes étapes du salut :
*1er Dimanche : la 1ère bougie symbolise le pardon à Adam et Eve. Ils mourront sur la terre, mais Ils vivront en Dieu.
*Le 2è Dimanche : la 2è bougie symbolise la foi des patriarches. Ils croient au don de la Terre Promise.
*Le 3è Dimanche : la 3è bougie symbolise la joie de David. Il célèbre l’Alliance et sa pérennité.
*Le 4è Dimanche : la 4è bougie symbolise l’enseignement s des prophètes. Ils annoncent un règne de paix et de justice.

 

Pourquoi le gui et le houx ?
Le symbolisme de l’un et de l’autre est antérieur au christianisme. Le gui était, on le sait, une plante sacrée chez les Gaulois, cueillie par les druides. On lui attribuait des pouvoirs de guérison de maladies et de protection contre les mauvais sorts. Quand deux ennemis se rencontraient sous du gui, ils devaient observer observe »r une trêve jusqu’au lendemain, c’est l’origine du gui placé sur les portes ou au milieu d’une pièce comme signe de paix et d’hospitalité. Le baiser sous le gui était promesse de mariage et présage de bonheur. Tout ce symbolisme a aisément trouvé place dans les traditions chrétiennes de Noël. Il en est de même pour le houx, auquel étaient, là encore, attribués des pouvoirs contre les sorts ou contre la foudre. Dans l’Europe du Nord, le christianisme donna un symbolisme religieux à cette plante, dans laquelle on vit l’évocation du buisson ardent de Moïse, de l’amour de Dieu dans le cœur de Marie, de la couronne d’épines de Jésus.

Pourquoi le bœuf et l’âne ?
La présence d’un bœuf et d’un âne auprès de Jésus dans la crèche n’est pas évoquée dans aucun des récits évangéliques de la Nativité (ceux de Matthieu et de Luc) ; elle l’est seulement dans un des évangiles apocryphes (c’est-à-dire non reconnues par l’Eglise comme source authentique de la foi), l’évangile du pseudo-Matthieu (VIè siècle) selon lequel « le troisième jour après la naissance du Seigneur, Marie sortit de la grotte, entra dans une étable, et elle déposa l’enfant dans la crèche, et le bœuf et l’âne l’adorèrent. Ainsi s’accomplit ce qui avait été dit par le prophète Isaïe : « le bœuf a connu son maître et l’âne la crèche de son maître ». Ainsi s’accomplit ce qui avait été dit par le prophète Habacuc : « Tu te manifesteras au milieu de deux animaux ». Les évangiles apocryphes ont eu un grand impact sur l’imagination populaire ; ils ont fourni plusieurs thèmes traditionnels que l’Eglise a respectés lorsqu’ils n’étaient pas contraires à la foi et pouvaient avoir valeur de symboles en harmonie avec l’enseignement biblique : toute la création tend vers Jésus, qui récapitule l’univers.

 

 

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