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A la redécouverte de la messe (suite).

1 - L’appel des cloches.

Les cloches occupent une position à la fois centrale et élevée. On les entend plus qu’on le les voit. Elles font partie intégrante du paysage sonore de nos paroisses. Pourtant, il n’est en fait aucune mention dans la Bible. Leur nom vient d’un terme celtique latinisé « clocca ». L’usage chrétien des cloches a été introduit très anciennement dans notre Eglise. L’usage des cloches est si profondément assimilé que plusieurs traditions étonnantes se sont autour : « les baptiser »(saviez-vous que notre cloche de l’église St Roch s’appelait «La  Marie-Roque » !), les « oindre de saint chrême » ou « les encenser ». Aussi on trouve souvent gravés sur leurs robes un nom ainsi qu’une devise. Ainsi par exemple : « Je m’appelle Sauve Terre. Que ma voix, Foréziens, éloigne la foudre ! » Toutes ces inscriptions témoignent des multiples vertus que la foi populaire prête aux cloches bénies (même si celles-ci restent secondaires au regard de leur rôle principal).
Les cloches colorent le temps. Elle rythme la journée en sonnant les heures et leurs divisions, mais aussi en en marquant ses points cardinaux (levant, midi, couchant) par l’angélus. Semblable à un cœur , elle exprime également les émotions et la vie de la communauté : l’angoisse du tocsin annonciateur des périls, la tristesse du glas qui marque l’agonie ou le deuil, l’allégresse de la grande volée à l’issue d’événements heureux. La fonction première des cloches reste de convoquer (« ekkhaléô » en grec, qui a donné « ekklésia » dont vient le terme « église ») les fidèles dispersés. Les cloches apparaissent comme « le prêtre du dehors », qui, grâce à sa voix, appelle à se rassembler pour communier au corps et au sang du Sauveur. La volée dominicale des nos cloches de St Roch à 10h45 est donc en quelque sorte une anticipation de l’appel des trompettes angéliques qui, à la fin, viendront rassembler les élus des quatre coins du monde (Mt 24,31). « Seigneur notre Dieu, que la voix de cette cloche, comme un écho de ton appel, nous rassemble autour de toi. Que sa sonnerie nous rappelle au long des jours, ta présence invisible parmi nous. Qu’elle soit l’expression vibrante de nos joies et de nos peines. Qu’elle chante toujours à la louange de ta gloire ». Prière de bénédictions des cloches.



2 - Le tabernacle : demeure de la Présence réelle.

Dès les origines, les chrétiens ont pris l’habitude de garder, à l’issue de la messe, le corps eucharistique du Christ, pour le distribuer aux malades, aux prisonniers, aux infirmes et aux mourants. Depuis plusieurs siècles, les catholiques le conservent dans une petite armoire verrouillée appelée « tabernacle ». Ce nom vient du latin « tabernaculum », « tente », en référence à « la tente de la rencontre » mentionnée dans les récits bibliques de la sortie d’Egypte et de la longue marche qui s’en est suivie. Dieu y habitait au milieu de son peuple et s’y manifestait derrière le « rideau du témoignage » devant lequel le grand prêtre Aaron entretenait une flamme (Lv 24,3). C’est pourquoi certains tabernacles sont souvent à la fois recouverts de conopée (du grec « konopeion » : « moustiquaire ») un voile qui leur donne l’allure d’une tente, et accompagnés d’une petite veilleuse rouge. Deux signes qui nous indiquent la Présence Réelle du Christ, sous l’espèce du Pain Eucharistique. A l’image de Moïse, qui venait sous la tente écouter Dieu « comme un ami écoute un ami », nous sommes invités à venir près du tabernacle nous tenir en présence du Christ, le cœur brûlant de foi. Lorsque nous venons adorer, prenons soin de ne jamais dissocier notre démarche personnelle de la prière de l’Eglise au cours de laquelle ont été consacrées ses hosties. Et de l’inscrire dans le grand mouvement eucharistique, à travers lequel, après avoir tout reçu du Père, nous nous offrons totalement à lui, dans le Christ, en communion de l’Esprit.

 

 

 

 

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