Le cierge pascal.
Semblables aux Hébreux traversant de nuit la mer Rouge derrière la colonne de feu, nous nous mettons en marche à sa suite. A trois reprises, le diacre (ou le prêtre) qui a pénétré dans l’église s’arrête et chante à haute voix : « Voici la lumière du Christ ! » ou « Lumière du Christ » ; ce à quoi nous répondons avec une intensité croissante : « Nous rendons grâce à Dieu ». Au deuxième arrêt, le feu de Pâques est communiqué aux fidèles qui tiennent un cierge à la main. La lueur croissance disperse les ténèbres de la nef, image de la lumière du Christ dispersant les ténèbres du péché. Installé près de l’ambon, le cierge pascal va y demeurer jusqu’à la Pentecôte pour signifier la présence du Ressuscité. Durant tout le temps pascal, nous pourrons lire sur sa chair le millésime de l’année en cours, mais également l’alpha et l’oméga, première et dernière lettres de l’alphabet grec, symbolisant « Celui qui est, qui était et qui vient » (Ap1,8). En gravant ces symboles temporels avant d’imposer les cinq grains d’encens, le prêtre commente : « Le Christ, hier et aujourd’hui, commencement et fin de toutes choses, alpha et oméga ; à lui le temps et l’éternité […] pour les siècles des siècles ».
Ce n’est pas là le moindre des indices qui nous permettent de reconnaître celui qui a dit : « Je suis la résurrection. Qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais » (Jn 11, 25-26). Souvenons-nous de ces paroles, lorsque, à l’occasion des baptêmes et des obsèques, nous voyons à nouveau s’illuminer la cire du Ressuscité.
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