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A la redécouverte de la messe (suite).

La grâce de l’onction.

En été, l’huile d’olive (les deux mots ont la même racine latine) fait son apparition sur nos tables. Quelle magnifique substance sous le soleil, onctueuse et translucide. Probablement faut-il être un peu méridional pour comprendre l’importance fondamentale qu’elle pouvait avoir en Palestine, à côté du sel, du pain et du vin. Pendant des siècles, elle a également alimenté les lampes des maisons comme des sanctuaires. On comprend dès lors la mention récurrente de l’huile dans les Ecritures : de la consécration de Bethel par Jacob (Gn 28,18) à l’onction d’Aaron et des rois d’Israël qui attendaient « l’Oint » du Seigneur (c’est le sens littéral de Messie « Messie » et « Christ »). Dans la parabole des dix vierges (Mt 25,1), Jésus la présente comme un symbole de la charité acquise ici-bas, alors que dans celle du Bon Samaritain, il en fait, avec le vin versé sur les plaies du blessé, une figure des sacrements à venir (Lc 10,34).

 

Pour dispenser ceux-ci, l’Eglise utilise trois huiles différentes qui sont bénies par l’évêque lors de la messe chrismale : celle des malades, celle des catéchumènes et le saint chrême. Les deux premières composées d’huile d’olive pure, sont simplement bénies, avant et après la consécration. Le saint chrême est d’une composition plus complexe, puisqu’on ajoute à l’huile une résine très odorante que l’on appelle « baume ». En outre, il n’est pas simplement béni mais consacré ; il était même jadis « salué » en sa qualité de seconde chose la plus sainte après l’eucharistie. Le saint chrême est en particulier utilisé lors de la confirmation et du sacre des évêques. Pénétrant la peau, il est le signe efficace de l’Esprit Saint descendu sur Jésus, après son baptême, sous la forme d’une colombe. Le chrême confère une certaine plénitude à celui qui en est oint. Pour le confirmé, la grâce de cette onction, qui le fait prêtre , roi et prophète, le porte à témoigner de la douceur du Christ et à répandre sa bonne odeur. Et à mesure que cela s’accomplit, cette huile, comme le chantait David, fait « briller nos visages » (Ps 103,13).

 

 

 

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