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A la redécouverte de la messe (suite).

LES QUATRE TEMPS DE LA MESSE.
La messe compte deux pièces maîtresses qui s’organisent autour de deux lieux de l’église : la liturgie de la Parole de Dieu autour de l’ambon et la liturgie de l’Eucharistie autour de l’autel. A ces deux parties il faut y ajouter le temps d’ouverture (le temps d’accueil) et le temps d’envoi de l’assemblée.
Ce dimanche nous allons découvrir le temps d’ouverture et d’accueil.

LE TEMPS DE RASSEMBLEMENT ET D’ACCUEIL

Procession d’entrée.
Cette procession faite au nom de toute l’assemblée par l’Evêque, le prêtre, les diacres et les servants d’autel est le signe que nous sommes un peuple des pèlerins, en route vers le Royaume de Dieu. C’est pour nous rappeler que notre vie a un but, une orientation qui n’est autre que celle de suivre le Christ jusque dans sa Demeure Eternelle.

Chant d’entrée :
Ce chant permet à l’assemblée de former  son  unité. Il peut être un cantique  approprié à la liturgie du jour. Le chant d’entrée est exécuté debout pour rappeler que nous sommes un peuple debout, un peuple relevé, un peuple ressuscité. Autrement dit, la source de la messe c’est la Joie de Pâques, la joie de la Résurrection. Rappelons-nous aussi que « chanter, c’est prier deux fois ».

Le signe de croix.
En commençant la messe, nous faisons  le signe de croix qui nous donne accès à la vie partagée de Dieu.  En effet, ce Dieu qui est fondamentalement RELATION convoque tous les membres de sa communauté pour rappeler sa relation entre Lui et eux, et fortifier la relation entre eux. Le signe de croix  fait sur notre corps donne le ton à l’ensemble de la messe. Ainsi invoquer au début de la messe, par le signe de croix, le Dieu Trinité,  c’est affirmer haut et fort qu’en Dieu Père Fils et Esprit Saint nous pouvons vraiment nous épanouir  et trouver le vrai bonheur.

La salutation solennelle.
« Le Seigneur soit avec vous » dit le prêtre. Si c’est l’évêque : « La paix soit avec vous ».   Lorsque nous lui répondons : « Et avec votre Esprit », ce n’est pas à son âme que nous faisons référence, mais à la grâce de Dieu qui lui a donné  le sacerdoce et qui fait de nous « son peuple ». Cette salutation montre bien que c’est au nom du Christ que le prêtre (ou l’évêque) préside la messe.

Prière pénitentielle :
A la messe, nous ne confessons pas nos péchés dans le but de nous culpabiliser davantage. Nous ne confessons pas nos péchés non plus, pour qu’enfin Dieu soit sympa avec nous ou change son attitude à notre égard. Nous demandons pardon à Dieu pour que nous changions notre attitude à l’égard de Dieu. Notre Dieu n’est pas ce Père fouettard qui nous attendrait au tournant pour nous couper la tête suite à nos bêtises. Notre Dieu est vraiment miséricordieux et son amour est gratuit. L’amour de Dieu est sans conditions et sans frontières. Et c’est cela  qui nous permet, à la messe, de ne pas désespérer de nous et de nos péchés.  A la messe nous faisons tomber nos masques. Nous arrêtons de faire semblant. Ainsi donc, comme le dit bien, le frère Timothy Radcliffe (dans son récent livre « Pourquoi aller à l’église ? L’Eucharistie un drame en trois actes ») la confession de nos péchés nous prépare à la fête de savoir que Dieu nous aime gratuitement malgré tous nos péchés et nos multiples fragilités.

Le Chant de Gloire à Dieu
C’est un  hymne  par lequel  l’Eglise réunie dans l’Esprit glorifie le Père et le Fils.
Cet hymne qui débute par le chant des anges à Bethléem remonte aux premiers temps de l’Eglise et fut d’abord prière du matin. Ce chant n’a d’autre fonction liturgique que de chanter « gratuitement » la louange de la Trinité et de solenniser  l’ouverture de la célébration. On l’omet pendant l’Avent et le Carême. Par contre, on le chante à toutes  les messes  dans les semaines qui suivent Noël  et Pâques, aux solennités  de la Vierge, aux fêtes des Apôtres.
La Gloire à Dieu est un hymne. En toute logique, il devrait  donc être chanté, et toute l’assemblée. Mais nous le savons bien, parfois la répétition aboutit à la banalisation.
A noter qu’en hébreux, le mot « Gloire » signifie « ce qui a du poids ». Et Saint Irénée disait : « La gloire de Dieu c’est l’homme vivant ». Autrement dit, au chant de Gloire à Dieu, nous proclamons que ce qui a du poids, c’est l’Amour gratuit et miséricordieux de Dieu qui rend chaque homme vivant et donne de la force à son histoire.

Prière d’ouverture dite « collecte ». Cette prière conclut ce temps de rassemblement. Le prêtre au nom  de tous, « collecte » toutes les intentions de prière de l’assemblée et les tournent vers Dieu, en tenant compte du temps fort liturgique  (ou la particularité) qui est célébré  à cette messe. Cette prière prépare aussi l’assemblée à entendre la Parole de Dieu qui va suivre.

 

 

 

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