comprendre

A la redécouverte de la messe (suite).

LES QUATRE TEMPS DE LA LITURGIQUES.

LE TEMPS DE LA PAROLE DE DIEU.
Prenons un exemple symbolique : Papa est en train de donner le biberon à Maëlys : elle aime boire son lait ; elle en a besoin pour grandir. En même temps qu’elle tète, Papa lui parle. Camille est encore trop petite pour comprendre ce qu’il lui dit mais pourtant elle sourit, elle aime entendre la voix de son papa. On a l’impression qu’elle se nourrit autant du lait que des paroles de celui qui l’aime.

1ère Lecture : elle est généralement tirée de l’Ancien Testament.

 

Psaume.
Le psaume : c’est aussi une prière extraite de la Bible. Il y a 150 psaumes.
L’extrait choisi fait écho à la première lecture. N’oublions pas que Jésus a prié lui-même les psaumes.
Au niveau étymologie, le mot « psaume » en hébreu est « ZMR » qui signifie « arracher », c’est-à-dire en tenant compte des cordes d’un instrument avec les doigts.
Le mot « psaume » est dérivé du grec « psalmoi » qui signifie « chansons chantées à une harpe » ; « harpe » de « psallein » qui signifie « jouer un instrument de musique ».

 

2è Lecture : elle est généralement tirée du Nouveau Testament (les Lettres de Paul, les Actes des Apôtres, l’Apocalypse …)

Acclamation de l’évangile : « Alleluia» ce mot signifie « Louez Dieu ». Pendant le temps du Carême on ne le chante pas. Cette acclamation se fait en position debout  pour signifier que nous sommes relevés (ressuscités) par Celui qui donne sa Bonne Nouvelle(=Evangile).

 

Lecture de l’Evangile :
C’est une lecture extraite de l’un des quatre Evangiles, selon Matthieu, Marc, Luc et Jean. Suivant les années ces lectures changent : en fait, elles sont reparties en trois séries (Année A= on lit majoritairement l’Evangile selon St Matthieu, Année B=on lit majoritairement l’évangile selon St Marc, Année C= on lit majoritairement l’évangile selon St Luc).
Evangile est particulièrement important : c’est Jésus lui-même qui nous parle. Voilà pourquoi nous l’écoutons debout. La lecture de l’évangile est lue soit par le prêtre, soit par le diacre.
Au début de l’Evangile, en même temps que tu réponds « Gloire à toi Seigneur », tu traces le signe de Croix sur ton front, sur tes lèvres et sur ton cœur, pour demander à Dieu que cette lecture s’inscrive bien dans ta mémoire, que tu puisses en être ambassadeur (prophète) et que tu puisses en faire la force d’amour dans ton cœur (en demeurant dans l’amour de Dieu et aimant comme le Seigneur).

 

Homélie.
Ce mot (du grec « homilia »=entretine familier ) s’appliquait aux discours et entretiens de style familier adressés au peuple par les Père de l’Eglise grecque, en se laissant guider de manière spontanée par l’inspiration des textes de l’Ecriture ou par l’actualité. De nos jours, l’homélie désigne très précisément le commentaire fait au cours de la messe des textes bibliques. Ce mot « homélie » a remplacé le mot « sermon » (du latin »sermo » = conversation ; ce mot désigne un enseignement de nature morale ou doctrinale) en raison même de l’insistance mise depuis le concile de Vatican II sur la place de l’Evangile et de l’Ecriture Sainte.
Il y a aussi la prédication : (du latin « praedicare » : publier, ou faire savoir) c’est une présentation orale de la doctrine chrétienne faite dans l’intention d’édifier l’auditoire, c’est-à-dire de raviver ses convictions et de nourrir sa foi. La prédication est donnée généralement (par le prêtre ou l’évêque) au cours d’une célébration liturgique, surtout la célébration de l’eucharistie.
La prédication cherche à rendre compréhensibles les données de la foi en les présentant à partir des situations vécues par les personnes. Elle tente de correspondre les plus possible aux besoins spirituels des auditeurs, en tenant compte de leurs aspirations et de leurs difficultés concrètes.

Profession de foi.
On raconte que Frédéric de Prusse croyait à l’existence d’un langage naturel à tous les hommes et oublié par chaque bébé dès qu’on lui apprenait une langue déterminée. Il ordonna d’isoler certains enfants et de ne jamais parler lorsqu’on les allaiterait, les langerait ou les soignerait. Bien entendu, les enfants ne parlèrent jamais la prétendue langue naturelle. Bien plus, ils ne parlèrent jamais. Ils moururent. Comme le montre cette triste histoire, l’Eglise a toujours considéré qu’une foi qui ne s’exprimait pas, était une foi morte.
« Professer sa foi » c’est proclamer ce que nous croyons. Croire en Dieu c’est lui faire confiance. La première profession de foi est celle du baptême. Chaque dimanche et chaque jour de grandes comme Noël, la Toussaint, les chrétiens redisent qu’ils croient en Dieu, Père, Fils, et Saint Esprit et qu’ils croient en l’Eglise.

Il y a le Symbole des Apôtres (du grec « symbolon»=signe de reconnaissance et de ralliement). C’est le plus ancien et il a vu le jour au IIème siècle. Il prendra sa forme actuelle au VIè siècle. C’est avant tout une profession de foi du baptême ramenée à l’essentiel.

Il y a le Symbole de Nicée-Constantinople. Cette profession de foi a été d’abord adoptée par le Concile qui s’est tenu en 325 dans la ville de Nicée pour réfuter l’hérésie (dite arienne) qui niait la divinité de Jésus-Christ. Quelques temps plus tard, ce Symbole de Nicée fut complété par le Concile de Constantinople en 381 qui affirmait notamment la divinité du Saint-Esprit.
(Aujourd’hui on utilise au choix, dans la liturgie de la messe, le Symbole de Nicée ou celui des Apôtres).

 

La prière universelle.
Cette prière dite aussi « prière de fidèles » se doit de prendre en considération ce que Dieu vient de nous dire dans les lectures bibliques. Notons que c’est après avoir écouté Dieu que nous lui parlons à notre tour. Aussi les intentions de prière sont dites en référence avec les lectures du dimanche. Il est donc bizarre de composer une prière universelle sans avoir lu les textes de la liturgie du jour. En suppliant Dieu pour tous les hommes, le peuple des baptisés exerce sa fonction sacerdotale. La prière universelle n’est pas un bulletin d’informations. Il est légitime que l’actualité soit la matière de nos demandes mais on évitera de se mettre à la solde de la dernière nouvelle plus ou moins fiable pour en faire une prière publique. Sans pour autant entrer dans des schémas trop carrés, la prière universelle intercède pour les besoins de l’Eglise, pour les dirigeants des affaires publiques et le salut du monde entier ; pour tous ceux qui sont accablés par les difficultés et enfin pour la communauté locale.

 

 

 

<< Retour à la liste des thèmes 2010

<< Retour à la liste des thèmes 2009

<< Retour à la liste des thèmes 2008

© paroisse.chanteloup.free.fr