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A la redécouverte de la messe (suite).

LES QUATRE TEMPS DE LA LITURGIQUES (suite).

LE TEMPS DE L'EUCHARISTIE.

A .La préparation des dons (offertoire).

 

La quête : (du latin : quaerere = chercher) c’est l’apport du pain et du vin nécessaires à la célébration de l’eucharistie. Et c’est aussi la solidarité entre les membres de la communauté chrétienne qui est sollicitée pour répondre aux besoins de l’Eglise et des plus démunis.

 

La procession et bénédictions du pain et du vin :
A travers ce rite, le pain et le vin sont l’offrande donnée par Dieu. Ils sont le symbole de ce qui fait vivre l’homme, de ce qui apaise la faim et la soif, de ce qui comble. Pris dans un ensemble de gestes et de paroles, le pain et le vin permettront de rendre présent l’événement de Pâques. Ainsi donc, Dieu est déjà là qui donne vie et sens au travail de l’homme, à ses dons les plus précieux.

La prière préparatoire : par cette prière, les fidèles unis au sacrifice parfait du Christ, sont appelés à offrir leur vie au Père.

 

Le lavabo : A la fin de l’offertoire, quand le prêtre a fini de présenter les offrandes (éventuellement de les encenser), il dit le début du Psaume 50 « Lave-moi de mes fautes, Seigneur, purifie-moi de mon péché ».Il se lave les mains pour signifier que la purification intérieure est nécessaire pour se présenter devant Dieu.

La prière sur les offrandes : celle-ci rassemble la prière tous les fidèles qui présentent les saintes espèces et leur vie à Dieu.

 

B. La prière eucharistique
Il existe quatre formes principales de prière eucharistique. Mais il y en a d’autres : les prières eucharistiques pour les enfants, pour la réconciliation, pour les circonstances particulières.

 

La préface : cette prière, précédée d’un petit dialogue avec l’assemblée des fidèles, énumère les différents motifs de rendre grâce à Dieu. Elle loue le Père pour la création et pour le salut apporté par Jésus-Christ.

 

Le chant du « Sanctus » : l’invocation du Dieu trois fois saint est composée d’un passage d’Isaïe (Is 6,3) et de l’acclamation des juifs lors de l’entrée de Jésus à Jérusalem (voir Matthieu 21,9). Pour nous aussi nous acclamons Jésus qui, par l’eucharistie, va entrer dans notre cœur et notre vie.
En Orient, la préface est fixe ; en Occident, la préface est variable selon les fêtes.

 

La consécration : (étymologiquement, acte de rendre consacrés une personne, un objet, ou un bien en les vouant au service de Dieu). Pendant la messe ce mot désigne le moment où le prêtre redit les paroles du Christ à la Cène sur le pain et le vin qui deviennent le Corps et le Sang du Christ. La puissance qui intervient pour ce changement est celle-là même du Père qui envoie son Esprit « pour consacrer ce pain et ce vin ».

1ère épiclèse : (du grec « appeler sur », l’épiclèse est une prière d’invocation de l’Esprit Saint). La première épiclèse a lieu avant la consécration pour que l’Esprit, envoyé par le Père sur le pain et le pain, réalise la présence du Corps et du Sang du Christ au milieu de son Eglise.

 

Elévation : rite par lequel le prêtre, après avoir consacré le pain et le vin en prononçant les paroles du Christ, élève successivement l’hostie et le calice pour présenter le Corps et le Sang à l’adoration des fidèles. « Quand je serai élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes » dit Jésus.

 

Anamnèse : (venant du grec « anamnesis : souvenir) ce mot signifie dans la liturgie de la messe, l’action de rendre présent en remettant en mémoire. Il désigne la prière qui, à la messe, suit immédiatement la consécration de l’eucharistie et dans laquelle l’Eglise rappelle les principaux mystères de la vie du Christ sur terre : son incarnation, sa mort, sa résurrection, l’attente de son retour dans la gloire de Dieu

 

La deuxième épiclèse : celle-ci, ayant lieu après la consécration, a pour vocation de rassembler, grâce à l’effusion de l’Esprit Saint, les chrétiens dans l’unique peuple de Dieu, en communiant à la vie offerte du Christ. Après cela, il y a une grande supplication pour l’Eglise de la terre, pour le Pape, l’évêque du diocèse où la messe est célébrée, puis tous les hommes et femmes vivants et défunts.

 

La doxologie : (du grec « la parole de gloire ») cette grande acclamation affirme que Jésus, à la messe célébrée, s’offre vraiment à son Père, de même qu’au moment de sa passion, pour sa gloire et notre salut. Avec Jésus, nous nous offrons et chantons la gloire de Dieu le Père, dans l’unité de l’amour que nous communique le Saint Esprit.

C.Le rite de la communion

La prière du Notre Père
Cette prière que Jésus a apprise à ses disciples contient la louange du saint nom de Dieu, la demande de ce qui est essentiel pour notre vie sur terre (notamment l’Eucharistie et la Parole de Dieu), la demande de pardon dont nous avons besoin avant de communier ensemble.

 

Geste de paix
A la messe, nous nous rendons compte que Dieu nous aime vraiment et qu’il nous pardonne. Et cela nous donne la paix intérieure tout en nous demandant d’être en paix avec les autres. Ici nous pouvons demander la paix de Dieu pour tous les peuples, pour chacune de nos familles et pour l’Eglise. Nous pouvons signifier cette paix de Jésus en faisant un geste (bisous, accolade…). Attention, cette paix que nous échangions, ce n’est pas la nôtre ; c’est la paix qui vient de Jésus (la paix obtenue par le Christ par sa mort et sa résurrection), cette paix qui est le don de Dieu. Nous n’avons pas à la garder pour nous. C’est une paix qui ne nous laisse pas tranquille.

 

Agneau de Dieu
Souvenons que quand Jésus vient demander le baptême Jean Baptiste, celui-ci le reconnut comme le Messie et le désigna à ses disciples : « Voici l’Agneau de Dieu, c’est-à-dire celui qui va être immolé, comme on sacrifiait les agneaux dans le Temple de Jérusalem, pour le pardon de nos péchés ». Par ce chant d’ « Agneau de Dieu » nous regrettons nos péchés et remercions Jésus d’avoir donné gratuitement sa vie pour nous, jusqu’au bout pour nous apprendre comment aimer véritablement.

 

Fraction du pain
Ce geste rappelle ce que Jésus a fait le Jeudi Saint, à la Cène. Il a rompu le pain pour le partager à ses disciples, anticipant par là ce qui allait se passer le vendredi saint : sa vie totalement livrée pour nous sauver (Parce qu’il est aime parfaitement, Jésus lui, non seulement il donne, mais surtout il Se donne).

Communion :
Voilà comment un certain Cyrille de Jérusalem nous conseille de communier : « Quand tu t’approches (pour recevoir le Corps du Christ), ne t’avance pas les paumes des mains étendues, ni les doigts disjoints, mais fais de ta main gauche un trône pour ta main droite, puisque celle-ci doit recevoir le roi, et dans le creux de ta main, reçois le Corps du Christ, disant « Amen ». Avec soin, alors, sanctifie tes yeux par le contact du saint corps, puis prends-le et veille à n’en pas perdre une miette ».

 

Prière après la communion : cette prière est la prolongation de notre méditation et de notre adoration de la vie de Jésus en nous. N’oublions pas qu’après la communion, chacun est invité à faire silence et à demander à Dieu de devenir ce qu’il est de recevoir : c’est-à-dire devenir à son tour « hostie vivante » pour les autres ; se donner pour les autres à l’exemple du Christ.

 

 

 

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