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« Va trouver ton frère ».
 
Comment réagir face à une personne qui nous a blessés au point que la relation entre nous est cassée ? Que faire alors de ce lien cassé quand l’autre appartient à notre famille ? Faut-il subir ou se taire ? Or on sait combien un mal subi dont on ne parle pas devient comme un poison qui nous ronge jusqu’à la transformation en attitude de haine de la vie ! Faut-il se venger dans une dynamique de riposte ! « Œil pour œil, dent pour dent », comme on dit facilement ! L’autre alternative est d’en parler à un élément tiers. Mais alors, parfois, là aussi nous nous retrouvons face à une indifférence ou une sorte de regard réprobateur qui rejette facilement l’autre et fait de lui un exclu sans un minimum d’approfondissement du pourquoi !

L’évangéliste Matthieu, dans le passage de ce week-end, sait combien il est facile de parler des torts de ceux qui sont absents. Il sait aussi que ce n’est pas évident de parler à celui (ou celle) qui nous a blessés. Chez Matthieu, le point de départ est clair : il s’agit d’une blessure qui atteint à la fois Dieu et les hommes. Mais Matthieu ne s’arrête pas à la rupture. Il veut attirer l’attention de celui qui est blessé (et qui souffre) pour lui rappeler le chemin que le Maître Jésus a choisi : aller à la rencontre de celui qui se perd. La proposition de Matthieu est donc d’aller à la rencontre de celui (ou celle) qui m’a blessé, seul, sans autre soutien sinon l’assurance que le Christ lui-même promet sa présence : là où deux ou trois cherchent à se parler, au nom de l’Evangile, là se réalise le miracle de la guérison. « Comment ? Moi, aller à la rencontre de celui qui m’a fait du mal ? Mais, vous rigolez ou quoi ? Je n’ai rien à lui dire moi ! Je suis trop en colère !.... C’est à lui de faire le premier pas, puisqu’il est en tort !... », J’aurais tendance à crier ! Le passage de l’Evangile de ce week-end ne parle pas de celui qui a commis la faute, de son repentir et des conditions du pardon.

Ce passage évangélique parle de celui qui est affecté par la blessure, parce qu’il est offensé. « Va trouver ton frère et parle-lui », dit le Christ. Autrement dit, « parle-lui de toi-même, permets-lui de découvrir ta souffrance », « montre à ton frère combien sa faute t’a blessé » « pour ne pas le perdre, offre-lui à nouveau ta présence sans te cacher derrière une quelconque façade comme si tu n’avais rien à lui dire ». Il se peut que ta parole ne soit pas entendue. Prends alors des témoins. Leur présence permettra à ton frère de se rendre compte que tu ne viens pas pour te venger mais pour guérir la relation entre vous. S’il ne t’écoute pas, porte l’affaire devant cette communauté (Eglise) où l’on vit avec le Christ la grâce du pardon. Si tout cela n’aboutit à rien, n’abandonne pas ton frère pour autant : parle-lui comme s’il était quelqu’un qui n’a jamais entendu parler ni du Christ, ni de l’amour. Loin d’être une sorte de moralisation de la rentrée, cet extrait de l’évangile de Matthieu trouve sa meilleure illustration dans la parabole de la brebis perdue.

Et si les bonnes résolutions de la rentrée venaient conforter notre foi pour voir le bonheur de ce Père qui pardonne sans compter et sans conditions ? !
Bonne reprise à tous !

Père Modeste NIYIBIZI - 2008

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Lectures du dimanche 07 septembre 2008

23ème dimanche ordinaire

Première lecture : Ez 33, 7-9
Le prophète est responsable de ses frères

Psaume : Ps 94, 1-2, 6-7ab, 7d-8a.9 R/
Aujourd'hui, ne fermons pas notre coeur, mais écoutons...

Deuxième lecture : Rm 13, 8-10
« Celui qui aime les autres accomplit la Loi »

Evangile : Mt 18, 15-20
Instructions pour la vie de l'Église. Tout chrétien est responsable de ses frères

................................... [ Lire les lectures ].........

Le Pape se rendra à Lourdes en fin d’après-midi. Il effectuera les trois premières étapes du chemin du Jubilé.
Le soir, à la fin de la procession mariale aux flambeaux, il adressera la parole aux pèlerins. Le dimanche, il présidera la messe solennelle pour les pèlerins. L’après-midi, il rencontrera la conférence des Evêques de France et conclura la procession eucharistique.
Le lundi matin, le Pape effectuera la quatrième étape du chemin du Jubilé et donnera l’onction des malades au cours de la messe.

« Les jeunes sont invités à se réunir sur le Parvis de Notre-Dame de Paris ou sur les quais en face de la Cathédrale dès 16h. Ils pourront suivre sur des écrans les différentes rencontres de l’après-midi et les vêpres célébrées dans la cathédrale. Le Saint Père adressera un message spécial aux jeunes sur le parvis qui ouvrira une grande veillée de prière.
A minuit, un chemin de lumière se formera pour marcher jusqu'à l’Esplanade des Invalides. Les jeunes pourront dormir sur l’Esplanade et être bien placés pour la messe du lendemain ».
Mais pour cela, chaque jeune (de 15 à 35 ans) doit s’inscrire dans un groupe qui doit envoyer sa liste à la Pastorale des Jeunes du Diocèse de Versailles,

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Le 5 octobre 2008 :
le bonheur de se rencontrer, célébrer et partager.