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La communion en dehors de la messe et le culte de l'Eucharistie

 

L'église a conservé depuis les premiers temps apostoliques le pain Eucharistique. « Si les saintes espèces sont conservées après la messe, c'est principalement pour que les fidèles qui ne peuvent assister à la messe, surtout les malades et les personnes âgées, s'unissent par la communion sacramentelle au Christ et à son sacrifice qui est célébré à la messe. L'habitude de conserver les saintes espèces en vue de la communion a amené la coutume d'adorer ce sacrement et de lui accorder le culte [d'adoration] qui est dû à Dieu.
Ce culte d'adoration se fonde sur un motif solide et ferme.
De plus l'Eglise elle-même a institué certaines de ses formes publiques et communautaires » (Rituel de l'Eucharistie en dehors de la messe, Desclée-Mame, 1973, page 7).

Aujourd'hui cette pratique demeure dans l'Eglise catholique. En revanche, les chrétiens protestants et orthodoxes, pour des raisons différentes, n'ont pas de réserve.

L'Eucharistie est donc conservée en premier lieu pour les personnes empêchées de prendre part à la liturgie de l'Eucharistie, particulièrement l'Eucharistie dominicale. En l'absence de l'Eucharistie célébrée, une célébration de la Parole suivie ou non de la communion peut se vivre (par exemple une ADAP : Assemblée dominicale à l'absence de prêtre).
Il existe, certes, un inconvénient sérieux à ce que la communion, lorsqu'elle est ainsi proposée, se trouve séparée de l'action Eucharistique. Mais il n'est pas non plus possible de prendre son parti de l'absence systématique de communion, s'il est vrai que le pain de vie nourrit la foi.  
A l’ADAP, il y a assemblée, corps de l'église et il est possible de communier.... mais il reste souhaitable de rejoindre l'assemblée Eucharistique, même s'il faut faire plusieurs kilomètres.
Parmi les personnes empêchées existent également les malades.
Il ne s'agit pas seulement de leur porter le Corps du Christ mais, par l'Eucharistie, de faire d'eux des membres vivants du Corps du Christ, en communion avec les chrétiens rassemblés. Aussi est-il particulièrement significatif qu'un membre de l'assemblée Eucharistique leur apporte la communion à la suite de la messe de dimanche.
A l'heure de la mort, au moment du passage vers le Père, l'Eucharistie est donnée en viatique, pour le voyage. La Communion au Corps et au Sang du Christ reçoit alors une signification et une importance particulières (au cours d'une Eucharistie quand cela est possible).
En situation de danger de mort, le chrétien malade a besoin de s'entendre dire la certitude qu'il est accompagné par le Christ tout au long de son chemin jusqu'au moment où il passera avec Lui près du Père.
Par ailleurs, dans les tout premiers temps du christianisme, des chrétiens avaient coutume de prendre l'Eucharistie « pour se communier » au long de la semaine.

Or si cela peut se comprendre dans des temps de grandes persécutions, ou dans des camps de concentration, il est depuis longtemps interdit de conserver l'Eucharistie à domicile ou l'emporter chez soi sans y être autorisé ou qu'un besoin pastoral l'exige.

 


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