Ce mot vient du latin « altare » qui, dérivé lui-même de « altus » signifie : « élevé ». L'autel c'est la table sur laquelle on célèbre la messe. Ce nom évoque l'autel du Temple sur lequel étaient offerts les sacrifices du culte juif.
Dans les premières communautés chrétiennes, la messe était célébrée  au domicile des gens sous forme de repas « agapes » pris autour de tables ordinaires rappelant la Cène. Par la suite, pendant la période des grandes persécutions des chrétiens, la messe fut célébrée sur la tombe des martyrs, eux qui avaient courageusement « confessé leur foi au Christ ».

C'est de là qu'est venue d'ailleurs l'idée d'édifier des autels en pierre  au-dessus de tombeaux de saints. A défaut de tombeaux de saints, on s'imposa de placer au moins des reliques de saints au centre de la pierre d'autel, et ce jusqu'en 1977.

Par la suite, des autels furent édifiés aussi bien en pierre qu'en bois  selon une forme carrée ou rectangulaire. Aujourd'hui la tendance est à la faveur d'un style très simple : on cherche à mettre en valeur dans l'autel son symbole de table du repas eucharistique, le repas de la Cène.

Haut lieu spirituel d'une église, puisque destiné à la célébration de l'Eucharistie, l'autel symbolise le Christ : il fait alors l'objet de multiples marques de respect (inclinations, génuflexions, encensement, cierges, décoration florale .... ).
Il est bon de noter qu'avant la réforme liturgique qui rétablit la célébration de la messe face au public, l'autel avait toujours un tabernacle (petite armoire où l'on conserve les hosties consacrées).

Aujourd'hui l'autel est placé au milieu d'un espace surélevé pour favoriser la participation  de l'assemblée. Le missel dit de Paul VI invite d'ailleurs à faire de l'autel un endroit dégagé (ce qui souvent avait été oublié dans le souci trop décoratif et trop clérical de la liturgie).

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