Jésus est un nom courant en Israël. Il signifie « Dieu sauve ».
Né dans une humble famille juive, Jésus de Nazareth habitait un petit village de Galilée dont on se demandait alors ce qui pourrait bien en sortir de bon.
Face à cet homme et à son témoignage de vie exceptionnel, ses contemporains se sont situés pour ou contre lui. Beaucoup l’ont admiré et certains l’ont suivi. Ils ont reconnu en Lui, celui qui, non seulement annonçait le Royaume et guérissait les malades, mais encore pardonnait les péchés.
Or Dieu seul peut pardonner les péchés.

Quel est donc cet homme ? Les disciples sont témoins du comportement de Jésus par rapport à la Loi de Moïse et au Temple. Ils découvrent sa relation particulière à Dieu qu’il appelle d’un nom familier « Abba » c’est-à-dire Père ou plutôt « Papa ». Jésus n’annonce pas seulement la venue du Royaume, mais il fait aussi comprendre que le Royaume de Dieu est là. Son témoignage et son comportement font pressentir « le mystère de sa personne ».
Les disciples sont ainsi amenés à s’interroger toujours plus profondément sur son identité « Qui est donc celui-là ? » (Mc 4,41).
Après sa mort, les disciples désemparés par la condamnation de leur Maître, découvrent que celui-ci est vivant : Dieu l’a ressuscité. En lui la vie triomphe de la mort.

A la lumière de cette expérience et des promesses de l’Ancien Testament, les disciples en viennent à se souvenir de tout ce que Jésus a partagé avec eux depuis le début de sa vie publique.
C’est avant tout par le don de l’Esprit à la Pentecôte que les Apôtres perçoivent à quel point Dieu s’est manifesté en Jésus avec toute sa puissance de Sauveur.
Sur ce point, beaucoup de nos contemporains n’arrivent pas à comprendre ce que Jésus a apporté d’original à l’humanité car il y a encore la faim, les guerres, le mal, la mort, les injustices de tous ordres.

La réponse nous la trouvons bien explicite dans le nouveau livre de notre Pape Benoît XVI « Jésus de Nazareth » : ce que Jésus apporte d’original et de merveilleux dans le monde c’est Dieu ; ce Dieu qui n’est pas uniquement pour quelques-uns mais qui est pour tous ; un Dieu qui s’est lentement et progressivement révélé depuis Abraham; un Dieu qui révèle la vérité sur notre origine et notre destinée par la foi, l’espérance et l’amour. Jésus apporte Dieu en dévoilant sa véritable Image et en dévoilant à l’homme qui il est vraiment. Jésus, en révélant qui est vraiment Dieu révèle en même temps qui est l’homme.

Nous proclamons que Jésus est Christ, ce mot grec qui veut dire « celui qui a reçu l’onction ». Ce mot correspond au terme hébreu qui signifie « Messie ». En donnant à Jésus ce titre, les disciples ont reconnu en lui celui que les Ecritures ont annoncé : Jésus est oint de Dieu. C’est le Père, et non pas les hommes, qui l’a consacré comme Sauveur en répandant sur lui son Esprit. Dire que Jésus est Sauveur signifie que nous n’en attendons pas d’autres et que nous n’en reconnaissons pas d’autre. Un seul peut nous sauver du mal, de la mort et du péché : Jésus-Christ. Lorsque nous communions au Corps et au Sang du Christ, nous devenons avec lui un seul corps ; nous devenons des « porte-Christ » comme on disait dans le temps.

Les premiers Chrétiens appellent Jésus mort et ressuscité « le Seigneur » : ils reconnaissent en lui l’autorité et la souveraineté même de Dieu. Jésus est source. Jésus est « le seul Seigneur », le seul qui ait droit à notre obéissance dans la foi, car il s’est fait le Serviteur de tous. En Jésus l’amour et la vie sont vraiment dignes de confiance.

Jésus Christ se présente comme le « Fils » car le Dieu est son Père à un titre particulier et il lui communique tout ce qui lui appartient. Dieu n’a qu’un Fils, ce qui signifie qu’il a mis en lui tout son amour. Par le baptême, nous sommes, dès à présent, « fils adoptifs » de Dieu, car nous participons à sa nature divine.

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