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A la redecouverte de notre profession de foi, Symbole des apotres (suite)


Je crois à la communion des saints.

Je crois que tous ceux qui vivent en donnant pouvoir à l’Esprit de Dieu de les transformer progressivement, de les rendre plus semblables à Dieu, sont membres de cette immense foule qui grossit depuis le début de l’humanité.
Cette foule représente au mieux ce que Jésus appelle le Royaume de Dieu. Ayant appris à aimer comme Dieu, cette foule se laissera « épouser » par Lui. Souvent quand on nous parle de cette expression « communion de saints », nous pensons tout de suite à un ciel lointain où seraient tous les hommes droits décédés.

Or le premier sens de cet article de la foi chrétienne désigne « la communion des choses saintes ». Et l’expression « les choses saintes » désigne : la Parole de Dieu proclamée, les sacrements célébrés (en particulier l’Eucharistie) et le service de la charité vécue. C’est d’ailleurs cette communion qui constitue l’Eglise. Ainsi donc, «les choses saintes » produisent « des personnes saintes ». L’Eglise est la communauté de ceux qui se sont laissés convertir par la Parole de Dieu et nourrir par l’Eucharistie ainsi que les autres sacrements. Nous comprenons alors pourquoi St Paul appelle « saints » les disciples de Jésus.

Ceci dit, la communion dont parle la Profession de foi est celle qui s’établit entre les chrétiens de la terre, les bienheureux du ciel et les défunts en voie de purification. Le Corps du Christ est constitué de tous et appelle une solidarité universelle qui déborde les frontières culturelles, générationnelles, géographiques etc. Font donc partie de la communion des saints, ceux qui sont entrés dans la lumière du Christ, le juge juste des vivants et des morts. Ceux-là ont, enfin, compris ce que Dieu voulait faire d’eux avec leur confiante collaboration.

Ils ont enfin compris que Dieu avait raison. S’ils ne l’ont pas toujours laissé agir en eux, le regret les a purifiés de tout attachement à leurs résistances et leurs entêtements orgueilleux, comme un feu purificateur. Voyant Dieu, face à face, tel qu’il est, ils se voient tels qu’ils sont devenus par la grâce. Ils sont devenus comme des anges en louant Dieu et l’aiment sans rechigner. Ils intercèdent désormais, constamment pour ceux qui constituent l’Eglise terrestre de Dieu. Ils vivent de façon pratique et éternelle l’exhortation de la Prière du Notre Père « que ta volonté soit faite sur terre comme au ciel ».

« Je crois à la communion des saints » me renvoie aussi à la fête de la Toussaint où les uns et les autres nous pensons aux nôtres qui sont morts qui nous ont aimés, que nous avons aimés et par qui nous avons appris à aimer. Dire « je crois à la communion des saints » veut dire que nous croyons que l’amour est vraiment digne de foi, que cet amour est plus fort que la mort, que cet amour nous fait entrer dans une circulation de vie qui ne cesse d’irriguer les vivants et les morts de tous les temps, de toutes les générations et de toutes les cultures.

Je crois solidement que l’amour est ce qu’il y a de meilleur dans l’humanité et que Dieu est absolument à l’origine de cette circulation d’amour. Il en est le cœur. Et c’est l’amour de Dieu qui rend formidable cette communion de tous ceux et celles qui s’abandonnent à Lui.

 


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