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A la redecouverte de notre profession de foi, Symbole des apotres (suite)


Je crois à la rémission des péchés.

Formidable le Credo. Nous passons notre vie en imaginant que Dieu nous tend des pièges pour nous attraper en flagrant délit de péchés, qu’il nous enfonce dans notre culpabilité latente. Or la seule fois où le mot « péché » apparaît dans ce Credo, c’est pour nous dire que Dieu ne s’intéresse qu’au pardon des péchés.

Dieu est la miséricorde infinie.
L’homme est toujours entrain de soupçonner Dieu de lui imposer sa domination. Et c’est le drame de l’homme de chercher à se couper de Dieu ; autrement dit de chercher à vivre sans Dieu. Et souvent il nous arrive de préférer le contraire du bonheur que nous propose l’application des dix commandements (quatre commandements nous demandent d’aimer Dieu et de ne jamais le confondre avec des idoles ou d’autres valeurs. Les six autres commandements nous demandent de ne jamais attenter à la vie humaine –la mienne ou celle des autres – puisque tout homme est l’image de Dieu). Il nous arrive aussi de nous prendre pour plus grand et plus intelligent que Dieu. Or Dieu, lui, reste fidèle à son Alliance.

Ainsi donc, être chrétien ne signifie pas renier la réalité du péché. Au contraire la vie chrétienne nous permet de reconnaître que nous sommes affectés par le péché et que nous en souffrons. Le Credo me rappelle cette réalité du péché en évoquant la force du pardon. Pour que l’humanité ne soit pas sous la domination du péché, Dieu remet nos offenses, comme on remet une dette. L’amour infini de Dieu nous permet de ne pas sombrer dans l’engrenage du péché. Et le Fils Unique Jésus Christ a montré combien son amour et son pardon sont plus forts que la mort. A sa résurrection, le Christ a remis à l’Eglise le pouvoir de remettre le péché en soulignant cette force de la réconciliation qui seule peut casser l’horreur de la haine et des divisions. Jésus demande à ses disciples de continuer ce sacrement formidable de rémission des péchés permettant à chaque homme de retrouver sa dignité de fils ou fille de Dieu. Le Christ a demandé à ses disciples de baptiser ceux qui choisissent la voie de la conversion vers Dieu. Ce baptême accorde le pardon des péchés et le salut en Dieu.

Dire dans le Credo « je crois à la rémission des péchés » signifie que le croyant chrétien espère en un monde réconcilié ; un monde où l’amour et le pardon ont le dernier mot. Pardonner est vraiment source d’espérance pour le monde. Quiconque confesse sa foi en la rémission des péchés se reconnaît pécheur mais est réconforté par le fait qu’il est pécheur pardonné sans cesse par Dieu. Et cela invite chacun à assumer sa foi d’être artisan d’une humanité réconciliée. Cet article du Credo nous rappelle la joie profonde de pardonner et d’être pardonné. Et ce pardon est à accorder à tous, même à nos ennemis. Les Evangiles nous affirment qu’il n’y a pas de limite à ce pardon, comme il n’y a pas de limite à l’amour.

La Prière du Notre Père rappelle à chacun qu’il ne doit jamais oublier d’accorder le pardon à ceux qui l’ont offensé

 


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