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Deuxième commandement :
« Tu ne prononceras pas à tort le Nom de Dieu  ».


Le deuxième commandement nous parle du « Nom » de Dieu. Et ce Nom désigne la personne même de Dieu. C’est vrai que le chrétien est invité à parler de Dieu. Et il n’a pas à en rougir. Toute sa vie doit parler de Dieu. Il est invité à invoquer le Nom de Dieu sans cesse. Mais l’invoquer veut dire l’invoquer avec respect, l’invoquer en vérité. Or dans notre vie, il nous arrive de jurer, prêter serment. Et parfois il nous arrive dans nos serments de prendre Dieu à témoin pour attester que ce que l’on dit est vrai et que ce que l’on promet sera tenu. Dans les Evangiles, le Christ est clair : « Que votre oui soit oui ; que votre non soit non ; le reste vient du démon ». Mettre Dieu dans nos jurons, c’est le mettre à notre service. Est-ce que lorsque nous prêtons serment, nous le faisons à la légère ou au sérieux ? Quand pouvons-nous dire vraiment que Dieu peut ratifier notre vie comme instance de vérité absolue ? Utiliser le Nom de Dieu dans nos serments c’est manquer de vérité et de justice envers Lui. Dieu seul est vrai. Dieu seul est juste. Dieu ne se laisse jamais enfermer dans nos poches. Personne n’a le droit « d’enfermer Dieu » dans sa propre vérité humaine. Nous sommes les adorateurs d’un Dieu qui ne vient pas nous donner « raison contre les autres » (en nous rendant supérieurs à eux) !

Le deuxième commandement concerne aussi « le blasphème » c’est-à-dire s’en prendre à Dieu dans un mouvement de désespoir ou d’amertume (perte d’un être cher, état de maladie ou de grande souffrance…) avec le propos délibéré de Le rejeter. Il est vrai que les Psaumes sont remplis de cris de détresse : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Ps 22). Mais ces cris sont une prière que l’Eglise fait sienne tous les jours. Une chose est de nous adresser à Dieu ; une autre chose est de parler de Lui en ces termes : « Il m’a fait cela de mal ! Il ne se soucie pas de moi ! Il est où ton Dieu ?... » Ce « Il » qui ne s’inscrit pas dans une relation de dialogue du « je » et « tu » est chargé d’un mépris qui, à la longue, peut être fatal pour la foi chrétienne.

Ce deuxième Commandement vient aussi interroger nos différents humours (sketchs, dessins caricaturaux, devinettes…) sur Dieu, comme on le fait souvent à la télévision; dans nos médias écrits ou sur internet. Après avoir « cassé » Dieu dans nos blagues, reste-t-il quelque chose sur quoi fonder notre foi ? Gardons-nous de « banaliser » le Nom de Dieu si nous ne voulons pas nous retrouver avec un Dieu « chosifié ».

 


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