Ah ! L’homme d’aujourd’hui ne comprend vraiment pas l’importance du Dimanche ! Après tout, l’essentiel n’est-il pas de croire en Dieu dans son cœur et d’exercer la charité là où l’on vit ?

Or si l’on retrouve le livre de la Genèse, on se rend compte que le Jour du Seigneur (le Sabbat) est un jour d’abord de repos. Dieu nous conseille de ne pas être esclave du boulot ! Il veut que nous sachions nous reposer. Il veut que nous sachions changer régulièrement de rythme ! Autrement dit le travail, l’argent, la réussite ne sont pas le tout de la vie. Et le repos du dimanche (Jour du Seigneur) nous dit que notre vie est plus que cela. Ce Jour est une Fête qui rappelle semaine par semaine que l’homme marche vers la Fête sans fin, la rencontre avec Dieu. Célébrer le Dimanche est un acte de foi car c’est se rappeler que la vie est un don de Dieu et que c’est Lui qui nous libère de toute sorte d’esclavages dont celui souvent du travail.
Chaque dimanche c’est Pâques. Et le Christ nous invite à venir célébrer régulièrement la Résurrection. Et tout homme qui se soustrait régulièrement et à la légère à cette invitation finit par ne plus nourrir sa vie de foi. Il perd le contact avec ses frères et sœurs.

Chers amis, participer à l’eucharistie dominicale est une nécessité vitale. Aux JJMJ 2005 de Cologne le Pape Benoît XVI confiait aux jeunes que sans la messe, « le week-end est vécu comme un temps vide » ! Le dimanche est un jour « saint » c’est-à-dire un jour autre, un avant-goût de la vie définitive : non pas que c’est le jour qui sert à rattraper le temps perdu pendant la semaine, ni un jour de cumul de loisirs ou de bricolage ! Par la messe, nous prenons conscience de la force de l’Offrande dans notre vie. Par les contacts et les annonces faites à la messe, nous partageons les joies et les peines de la communauté. Nous portons les besoins du monde dans la prière.

Par le geste de la quête, nous témoignons de notre charité. En prenant du recul par rapport au travail, les chrétiens, grâce au dimanche, sont interpellés pour une répartition plus équilibrée du travail entre les hommes. Et du coup la célébration du dimanche est source de Renouveau humain et social. Elle implique alors que la fraternité se prolonge tout au long de la semaine. Ne l’oublions pas : célébrer le Dimanche du Seigneur est un appel à changer la société, sa mentalité et ses structures (et c’est pour cela que le dimanche mérite vraiment le titre de « premier jour de la semaine »).

Vivre l’amour dans sa famille, prendre du temps pour écouter et partager la Parole de Dieu ; accueillir le Corps et le Sang, rendre une visite ou écrire une lettre à quelqu’un qui est seul ; se détendre ; nouer et renouer des relations dans les loisirs ; faire une démarche de réconciliation avec un ami ou un ennemi ; entourer les endeuillés, les veufs et orphelins ; s’intéresser à ce qui se passe dans le monde ; voilà ce qui donne de la couleur à la vie spirituelle du dimanche.

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