comprendre - articles 2008

Prière de méditation pour la Fête de la Toussaint.

« Mon Dieu, j’en suis encore tout ému d’avoir lu dans une lettre de ton apôtre Paul qu’il me traitait de « saint ». Comment moi qui suis si ordinaire pourrais-je bien avoir droit à l’auréole des saints et des saintes ? Comment l’apôtre Paul peut-il me trouver tant de vertus, à moi qui ne me suis jamais aventuré en dehors d’une foi bien tiède et sans couleur ? Bien sûr je n’ai pas ni volé, mais cela suffit-il à faire des saints ? Cela ne suffit pas ! Plus même : rien ne suffit à faire des saints. Car la sainteté est tout le contraire d’une suffisance. La sainteté n’est pas un record. Elle ne se mesure ni à la hauteur ni à la longueur qu’on est capable de sauter. La sainteté ne se gagne pas comme un marathon ou une course d’obstacles. Pour tout dire : Dieu seul saint est saint et il n’y a de saint que lui. Qui pourrait prétendre se mesurer à lui ou se comparer avec sa sainteté ? La sainteté n’est pas une prétention, ni un grade : c’est le visage de Dieu. C’est Dieu seul qui est saint, nous le chantons à la messe : « Saint, saint, saint le Seigneur ! »

Les saints et les saintes dont le nom de fête est écrit chaque jour sur le calendrier des Postes ne sont pas arrivés là par leurs mérites ou par leur ancienneté. Tous les saints du ciel sont miroirs de la sainteté de Dieu. Chacun raconte à sa manière la sainteté de Dieu au III, au IXè ou au XXè siècle, en Orient, en Asie ou en Europe. Tous, ils sont devenus si simples et si vrais que la sainteté de Dieu peut se voir à travers eux comme le jour à travers la fenêtre. C’est la sainteté de Dieu qui fait d’eux des saints. C’est pour cela que l’apôtre Paul me traite comme un saint. Nous sommes aimés de Dieu ! Voilà notre sainteté. Le visage de Dieu frappe à la fenêtre de chacun de nous. Il est temps d’ouvrir les volets. Alors la Toussaint, c’est notre fête ! Je souhaite une bonne fête à vous, tous les saints et toutes les saintes de Dieu ! »

Auteur inconnu