LeCEP N°169 - 21 Mars 2010
5ème dimanche de Carême – Année C

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« Va et désormais ne pèche plus »

Au cours du IIe et IIIe siècle ap.J.C., à Rome, un certain Héracléon écrit le commentaire de l’évangile selon St Jean et gomme l’épisode de la femme adultère que nous méditons ce 5è dimanche de Carême ! A Alexandrie, vers 175, l’évangile selon St Jean est publié sans cet épisode. Vers 340 ap. J.C. l’épisode est absent de Jean et des évangiles. Et c’est vers le XVIe siècle que cet épisode est unanimement admis dans la Bible. Tout cela parce qu’on avait peur que cet épisode encourage les épouses à vivre dans l’infidélité ou que cela attente à la continence sexuelle !

Eh oui ! Il y a des passages bibliques qui nous dérangent tellement qu’on aimerait les voir retirés de la Bible ! Ce passage de la femme adultère nous parle de la justice de Dieu qui se manifeste avant tout en Jésus. Mais contrairement à la justice des hommes, tournée vers le passé, celle de Dieu est ouverture d’un avenir possible, quelques soient le poids et la gravité des fautes commises. La perspective d’un monde nouveau s’ouvre devant le peuple d’Israël en exil (voir la première lecture) tandis que l’apôtre Paul poursuit sans relâche sa course vers son but, le Christ (deuxième lecture) et que la femme adultère est envoyée par Jésus « Va et ne pèche plus ». Le passé appartient au passé, aussi bien les péchés du peuple que les bonnes actions de Paul qui croyait faire ainsi son salut. La Loi à laquelle les pharisiens étaient très attachés était sans indulgence pour l’adultère. L’homme et la femme pris en faute devaient être lapidés (Lv 20,10 ; Dt 22,22).


Il est d’ailleurs bien de noter que dans le récit de Jean, seule la femme est arrêtée et amenée à Jésus ! Qu’est devenu l’homme qui était avec elle ? Scribes et pharisiens, spécialistes de la Loi, savent bien ce qu’ils doivent faire. Mais ils voudraient mettre Jésus, connu pour sa miséricorde et qui enseigne dans le Temple, en contradiction avec l’enseignement de Moïse. Jésus voit le piège et, habilement, le déjoue.

On ne saura pas ce que Jésus inscrit sur le sol, mais on remarquera son grand silence. Lorsqu’il ouvre la bouche, sa parole est sans ambiguïté. Ne doit donner le signal de la mise à mort de la coupable que celui qui s’estime sans péché. Au lieu de prononcer une sentence, Jésus en appelle à la conscience de chacun des accusateurs. L’évangéliste note avec finesse que les plus âgés s’en vont les premiers. Se sentent-ils moins innocents ou sont-ils plus lucides ? Finalement il n’y a plus que Jésus pour juger la pécheresse. Elle a en face d’elle le seul qui n’ait aucune connivence avec le mal. Et celui-là qu’elle appelle « Seigneur » dit bien qu’elle a péché, mais loin de la condamner, il la croit capable de changer. Le mot « désormais » est lourd de sens. Jésus renvoie la femme chez elle, il lui recommande de ne plus pécher, il reconnaît qu’il y a bien eu péché. La conversion est à prendre au sens propre ; il s’agit d’un retournement complet : il faut quitter le passé qui enferme vers soi-même pour porter le regard vers Dieu, notre avenir. La justice de Dieu est liée à la vie, la vie nouvelle (la Résurrection) qui déjà se fait jour. A sept jours de la Semaine Sainte 2010, écoutons la force de cette parole de Jésus : « Va et désormais ne pèche plus ! »

 


Père Modeste NIYIBIZI - 2010

 

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Lire les lectures de ce Dimanche :

Textes de la base de données des "Services de la Liturgie Catholique"
éditeur : Asociation Episcopale liturgique pour les pays francophones .

 

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A l’occasion de l’année sacerdotale, redécouvrons le sens profond de la messe.
L'ambon notre petit Sinaï...
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Mardi 23 mars – 20h30 : réunion équipe liturgique
La présence de chaque paroissien de Chanteloup,
est vivement souhaitée, pour pouvoir prendre
des décisions importantes sur la vie de l’église Saint Roch.

Jeûne du 28 mars au 3 mars 2010, … avec le Christ.
Jusqu’à ces dernières années, il semblait que le jeûne –abstention volontaire de nourriture pendant un certain temps – tombait en désuétude. Seuls les moins semblaient le pratiquer encore. Aujourd’hui, le jeûne connaît un renouveau d’intérêt dans la société et l’Eglise Catholique. Les grèves de la faim pour une cause donnée mettant en valeur le fait que le jeûneur tient sa vie pour moins importante que la solidarité et la justice. Les opérations « bol de riz » où, par solidarité avec les peuples qui ont faim, chacun est invité à ne manger qu’un bol de riz au cours d’un repas collectif pour vivre symboliquement la même vie que ceux avec qui on partage et renoncer à certains plaisirs pour se donner le temps de la prière. N’oublions pas que le Christ a invité ses disciples à jeûner dans le secret (Mt 6, 16) et a lui-même jeûné (Mt 4,2). A leur tour, les apôtres ont jeûné (Ac 13,2 ; 14, 23 ; 2 Cor 11,27) et très tôt dans l’Eglise, le mercredi et le vendredi ont été considérés comme des jours de jeûne (on a des traces de cette pratique autour de la fin du premier siècle). Pâques était alors préparé par un jeûne de deux jours, étendu au IVème siècle. Aujourd’hui, l’Eglise catholique prescrit le jeûne deux fois par an, le mercredi des Cendres et le Vendredi Saint. La règle ancienne pour le jeûne, prescrit par l’Eglise, était l’abstention compète de toute nourriture pendant toute la journée. Aujourd’hui on pratique le jeûne en prenant un repas sans viande (et sans alcool) à midi et une très légère collation le matin et le soir. Cette année nous proposons le jeûne (pour la Semaine Sainte) à ceux qui ne sont pas en bonne santé : on peu sauter un repas, on peut manger du pain avec de l’eau, on peut aussi se contenter d’une soupe légère le soir… jeûner de l’ordinateur, de la télévision, des jeux vidéo… pour nous tourner vers la Prière et la Méditation de la Parole de Dieu. A chacun de voir ce qui convient dans son intimité avec le Seigneur. Alors bon courage pour cette Semaine Sainte 2010 !!!!

Vendredi 29 mars à 17h dans l’église St Roch : chemin de croix

 

Projet de rapprochement entre Carrières et Chanteloup :
et si on faisait le point ?

Lorsque le Père Joseph et le Père Modeste ont été nommés dans leurs paroisses en 2006, ils ont reçu pour mission de travailler au rapprochement des 2 communautés.

3 ans ½ plus tard, où en sommes-nous ?

Les paroissiens ont appris à se connaître à travers la préparation et la célébration de 4 messes communes, en partageant les fêtes paroissiales, en participant aux 2 soirées solidarité.

Nos 2 curés viennent alternativement célébrer dans l'autre communauté 2 fois par mois.

Les équipes d'animation paroissiale se rencontrent très régulièrement et ont engagé la réflexion sur les conseils pastoraux et sur le futur synode.

Une aumônerie et une catéchèse communes se mettent en place, les équipes de préparation au baptême travaillent ensemble.

Le regroupement entre Carrières et Chanteloup aura lieu dans un avenir proche ; il est donc temps de nous impliquer chacun encore davantage pour approfondir nos liens et poursuivre cette démarche.

Avec le Secours Catholique,
devenez des familles d’accueil, et partez en vacances, en accueillant avec vos propres enfants, un enfant qui, sans vous, ne partirai pas et resterai dans son immeuble. Ce sera pour lui une expérience riche de découvertes, d’épanouissement, en tout cas, une expérience remplie de richesses pour la famille et l’enfant accueilli. Des tracts sont disponibles dans les lieux de cultes.
Contact local : 01.39.74.87.77

 

 

 

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