LeCEP N°170 - 28 Mars 2010
Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur – Année C

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L’autel, cœur et pièce maîtresse de l’église.

Tout l’édifice de l’église est organisé autour de cette table imposante, située en un lieu élevé (« altus » en latin signifie « élevé, d’où « autel »). Le célébrant fait son baisement au début de la messe. Les fidèles s’inclinent devant elle. D’ù vient cette vénération dont l’autel est entouré ? En effet, il représente le Christ (terme qui signifie « oint » en grec) comme nous le révèle le rite de la dédicace des églises : l’évêque l’ « oint » de saint chrême en son centre et à ses angles avant de préciser en embrasant des chandeliers : « Que resplendisse dans l’Eglise la lumière du Christ ! » C’est pour cela que souvent la pierre est le matériau choisi pour l’autel. En effet la pierre naturelle évoque le rocher dont Moïse a fait jaillir l’eau et en lequel les Pères ont reconnu le Christ. Le métal, plus rare, fait référence à une autre de ses figures : l’autel d’or situé, selon saint Jean, devant le trône céleste (Ap 8,3). Jésus est « autel » dans la mesure où il a accompli une fois pour toutes le sacrifice parfait : un sacrifice dont la caractéristique est que prêtre, victime et… autel ne sont qu’un. C’est ce mystère qui s’actualise sur l’autel de nos églises lors de chaque messe. Le Fils de l’homme, est élevé en croix, meurt, descend dans les enfers que représentent les reliques déposées dans l’autel, ressuscite et monte au ciel pour répandre son Esprit jusqu’aux extrémités de la terre symbolisées par les croix gravées aux coins (ou au milieu) de l’autel. Ce sens de lieu de sacrifice (ou de tombeau) n’empêche pas de voir aussi la table d’un repas fraternel. Et dans ce sens, l’autel rappelle la Cène, annonce le banquet de la vie éternelle et permet la communion de notre assemblée. Les premiers chrétiens –qui gardaient un vivant souvenir du dernier repas- célébraient d’ailleurs le mystère de l’Eucharistie sur des tables de bois, comme en témoigne celle enchâssée dans l’autel du Latran, à Rome, sur laquelle aurait officié Saint Pierre. Sacrifice et repas fraternel sont intimement et étroitement liés : c’est le Corps du Christ livré pour nous que nous partageons à la messe. Et par conséquent, parce que nous assimilons intimement le Christ en le mangeant, il fait de notre cœur son vivant autel. « Il est plus agréable à Jésus-Christ et plus glorieux à Dieu à Dieu d’être offert ainsi en toutes les âmes que sur tous les autels du monde » écrivait au XVIIè siècle l’oratorien Charles de Condren.

« Père, entre tes mains je remets ma vie ».
Le baiser du traître Judas, l’agonie de Jésus à Gethsémani, les coups de fouet, les moqueries de soldats, le jugement très injuste, la montée difficile au calvaire, les clous, la croix qui se dresse avec ce corps transpercé, la soif du mourant, autant d’horreurs décrits qui ne peuvent pas laisser indifférent même le cœur le plus inhumain ! Et puis il y a ce cri terrible et tragique : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Ce cri de Jésus trouve son écho dans d’autres cris de nos contemporains qui, éprouvés par la vie, n’arrêtent pas de dire : « Qu’est-ce que j’ai pu faire au bon dieu pour souffrir autant ? … Si Dieu existait il ne permettrait pas la souffrance dans le monde ! … » En effet, ce qui rend insupportable la souffrance c’est lorsqu’elle se vit dans l’abandon et la solitude. Sans le réconfort d’une main qui caresse un front brûlant. « Je ne veux pas mourir seul, comme un chien » disait un homme atteint par un grave cancer en phase terminale. Le Christ lui aussi a connu l’abandon absolu. Abandonné de ses apôtres. Et cela peut se comprendre : nous les voyageurs de train ou de métro, nous précipitons-nous pour défendre une personne agressée ? Jésus est aussi abandonné par la foule qui pourtant quelques jours avant, l’avait acclamé. Eh oui, c’est cela notre côté versatile : nous avons une capacité de maudire ceux-là que pourtant nous acclamions à peine une heure avant ! Mais alors est-ce que Jésus est abandonné vraiment par son Père ? Dans ce récit, le ciel semble noir et fermé. La voix du Père qui disait si chaleureusement : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé » se tait ! Alors monte vers le Père ce « SOS » tragique qui jaillit de la peur viscérale de tout homme devant la mort. Jésus n’est pas un surhomme, mais un homme tellement semblable à nous. Un homme qui connaît ces moments terribles de la souffrance. Ainsi donc le cri de ce Jésus devient le cri d’un frère. L’évangéliste Luc cependant montre que même si Jésus apparaît dans sa fragilité humaine, Dieu veille. Au cœur de cette horreur de souffrance, Jésus montre sa compassion et sa bonté. Il guérit l’homme dont l’oreille a été tranchée par l’un de ses disciples. Il manifeste une confiance sans faille à l’égard de son Père. Il lui demande de pardonner à ses bourreaux dont il plaide l’inconscience. Et le dernier mot de Jésus sera « Père, entre tes mains, je remets ma vie ». Ce dimanche nous sommes venus nombreux à l’église avec des branches de buis, feuille tenace d’un bois très dur. Nous qui sommes aussi victimes du mal, c’est notre symbole de l’Espérance en la Victoire du Christ sur la mort, la haine et le péché. Sommes-nous prêts à lui rester fidèle ?


Père Modeste NIYIBIZI - 2010

 

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Lire les lectures de ce Dimanche :

Textes de la base de données des "Services de la Liturgie Catholique"
éditeur : Asociation Episcopale liturgique pour les pays francophones .

 

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A l’occasion de l’année sacerdotale, redécouvrons le sens profond de la messe.
L’autel, cœur et pièce maîtresse de l’église....
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Jeûne du 28 mars au 3 avril 2010, … avec le Christ.
Jusqu’à ces dernières années, il semblait que le jeûne –abstention volontaire de nourriture pendant un certain temps – tombait en désuétude. Seuls les moines semblaient le pratiquer encore. Aujourd’hui, le jeûne connaît un renouveau d’intérêt dans la société et l’Eglise Catholique. Les grèves de la faim pour une cause donnée mettant en valeur le fait que le jeûneur tient sa vie pour moins importante que la solidarité et la justice. Les opérations « bol de riz » où, par solidarité avec les peuples qui ont faim, chacun est invité à ne manger qu’un bol de riz au cours d’un repas collectif pour vivre symboliquement la même vie que ceux avec qui on partage, et renoncer à certains plaisirs pour se donner le temps de la prière. N’oublions pas que le Christ a invité ses disciples à jeûner dans le secret (Mt 6, 16) et a lui-même jeûné (Mt 4,2). A leur tour, les apôtres ont jeûné (Ac 13,2 ; 14, 23 ; 2 Cor 11,27) et très tôt dans l’Eglise, le mercredi et le vendredi ont été considérés comme des jours de jeûne (on a des traces de cette pratique autour de la fin du premier siècle). Pâques était alors préparé par un jeûne de deux jours, étendu au IVème siècle. Aujourd’hui, l’Eglise catholique prescrit le jeûne deux fois par an, le mercredi des Cendres et le Vendredi Saint. La règle ancienne pour le jeûne, prescrit par l’Eglise, était l’abstention compète de toute nourriture pendant toute la journée. Aujourd’hui on pratique le jeûne en prenant un repas sans viande (et sans alcool) à midi et une très légère collation le matin et le soir. Cette année nous proposons le jeûne (pour la Semaine Sainte) à ceux qui ne sont pas en bonne santé : on peu sauter un repas, on peut manger du pain avec de l’eau, on peut aussi se contenter d’une soupe légère le soir… jeûner de l’ordinateur, de la télévision, des jeux vidéo… pour nous tourner vers la Prière et la Méditation de la Parole de Dieu. A chacun de voir ce qui convient dans son intimité avec le Seigneur. Alors bon courage pour cette Semaine Sainte 2010 !!!!

 

Attention particulière pour la Semaine Sainte.

Mardi Saint 30 mars 2010 à 20h : messe chrismale à la Cathédrale St Louis de Versailles. Possibilité de co-voiturage (voir les listes d’inscription). Départ obligatoire de la Chapelle  à 18h précises.
Contact : 06 15 45 90 08.

 

Jeudi Saint 1 avril à 20h30 :

messe à l’église St Roch. Adoration du Saint Sacrement toute la nuit (de 22h à 7h du matin). Pour cela, s’inscrire par binôme.

 

Vendredi 2 avril à 17h : chemin de croix itinérant
(départ de la Chapelle) dans les rues de Chanteloup.

 

Vendredi 2 avril à 20h : office de la Passion (à la Chapelle). Merci d’apporter des fleurs pour la vénération de la Croix.

 

Samedi 3 avril 2010 à 20h15 : Veillée Pascale (Baptême de Jérémy). Attention ! Attention ! Attention ! Cette Veillée commencera à la Chapelle (20 avenue de Poissy) à 20h 15 précises par la procession aux flambeaux vers l’église St Roch. Si vous avez des difficultés pour marcher (ou si, par accident vous êtes en retard), merci de vous rendre directement à l’église St Roch.

 

Dimanche 4 avril 2010 à 7h30 au matin de Pâques : tous les chrétiens d’Ile de France sont invités à se rassembler sur le parvis de la Défense pour proclamer la joie de la Résurrection avec leurs responsables d’Eglise.

Lundi de Pâques (04 Avril), randonnée des Mamans.
Environ 12 Kms avec départ de la chapelle en covoiturage.
Pour tous renseignements, contactez Isabelle Pierrat 01 39 74 80 39

Haïti a besoin de nous
N’arrêtons pas notre partage, HAITI a encore besoin de nous. La saison des pluies a commencé, des familles entières n’ont pas d’abri et les tentes ne sont souvent pas assez solides et étanches pour résister aux intempéries.
Rendez-vous donc ce Mercredi 31 mars pour la messe de 19h, ou dès 19h45, pour le partage d’un bol de riz. Le prix de votre repas sera reversé à HAITI.
N.B. : Vous pouvez aussi vous joindre aux 11 familles qui donnent 5 ou 10 euros par mois pour soutenir tous les sinistrés.

 

Pour comprendre la semaine Sainte.

La communauté chrétienne de Jérusalem, au IIè siècle, est la première à avoir voulu reprendre, au jour le jour, le chemin douloureux et glorieux accompli par Jésus durant les derniers jours de sa vie au milieu des siens. Et c’est donc à Jérusalem que sont nées les grandes étapes de la Semaine Sainte, celle que nous célébrons chaque année comme source et le sommet de notre foi.
Cette Semaine Sainte nous enseigne par la vie et nous donne à contempler l’œuvre d’amour accomplie par Jésus : attachement et abandon au Père quoi qu’il arrive, Pardon, non-violence, Gratuité de l’Amour, Don de Soi qui va jusqu’au bout.

Avec la Semaine Sainte, nous voici au cœur du mystère chrétien.

Le Dimanche des Rameaux nous célébrons l’entrée triomphale de Jésus dans la ville de Jérusalem et sa mise à mort quelques jours plus tard.

Le Lundi Saint, le Mardi saint et le mercredi saint sont là pour nous préparer à contempler ce Jésus fait homme, mort et ressuscité pour le bonheur de tous les hommes. Vient alors ce qui est appelé « Triduum Pascal », c’est-à-dire le Jeudi Saint, le Vendredi Saint et le Samedi Saint.

Le Jeudi Saint nous fait revivre la joie de l’institution de l’eucharistie lors du repas de Pâque (seder en hébreu) de Jésus entouré de disciples.

Le Jeudi Saint est la fête des prêtres qui, en la personne du Christ, célèbrent la messe en mémoire de Celui qui a accepté par amour de devenir « Hostie Vivante » pour tous les hommes.

Le Vendredi Saint est centré sur la Passion (retenons la double connotation du mot « passion » : amour extrême et souffrance) du Christ. Le jour du vendredi Saint est par excellence jour de prière, de jeûne, de retour sur soi-même. Le chemin de croix et l’office de la Passion qui sont proposés nous aident à communier aux souffrances du Christ et du monde.
Le Samedi Saint est vécu dans l’attente de la proche résurrection du Christ. C’est une occasion par excellence de méditer l’article du Credo «Jésus est mort, a été enseveli, il est descendu aux enfers ».
C’est dans la nuit de ce Samedi que nous avons « la Veillée Pascale » où nous célébrons la joie immense de l’espérance et l’accomplissement de la résurrection de Jésus.

Le Dimanche de Pâques nous célébrons la résurrection du Christ

 

 

 

 

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