Accueil d’une famille réfugiée

Accueil d’une famille réfugiée

Depuis 2021 : le travail continue

En 2020 et 2021, Amwag a poursuivi son travail au collège de Triel, ne s'arrêtant que le temps des vacances scolaires. En septembre 2021, son contrat est passé à durée indéterminé (CDII). Oday a continué de prendre des cours de français et assuré le ménage dans un grand ensemble résidentiel à Noisy-le-Roi le temps d'un remplacement estival. Au dernier trimestre, il a été embauché pour un contrat de 2 ans sur un chantier d'insertion bâtiment où il pratique une activité de peintre.

2020 : premier contrat, premier logement

En toute fin d'année 2019, deux bonnes nouvelles arrivent : l'attribution d'un appartement et l'embauche d'Amwag en Contrat d'Insertion, formule qui associe formation et accompagnement professionnel pour une durée d'un an. Travaillant au collège Les Châtelaines à Triel, elle dispose d'une année pour forger son expérience et rechercher un contrat qui serait à durée indéterminée... ou poursuivre une formation de type CAP. 

Après sa formation, Oday est prêt à reprendre le travail. Malgré les difficultés de notre langue, il la comprend de mieux en mieux mais peine encore à s'exprimer : avis aux bonnes volontés qui voudraient l'entraîner à la conversation.

Vanessa est passée à la grande école et apprend à lire. Marius est en maternelle : il adore ça !

 

Février, le mois des trois anniversaires

2019 : retour progressif vers l'emploi

Dès l'été 2018, Oday avait été pris en CDD comme agent d’entretien et assurait des vacations 2 ou 3 fois par semaine, très tôt le matin ou en fin de journée. Il a continué ce travail en 2019, quasiment tous les matins et parfois en soirée. Il s'agissait encore d'un CDD à temps partiel qui s'est achevé fin septembre après une période de vacances au mois d'août. En octobre 2019, il a démarré une formation proposée par Pôle Emploi dans l’objectif d’accroitre ses Compétences de Base Professionnelles et d'améliorer sa maitrise du Français.

En décembre 2018, Amwag avait entrepris une formation chez Prom'Hôte, le nouveau centre de formation dans les métiers de l’hôtellerie et de la restauration qui s’est ouvert à Chanteloup : son stage de 3 mois Linguistique et techniques culinaires lui a permis d'acquérir ses premières compétences professionnelles et de consolider son apprentissage du français.

Au mois de mai, elle a poursuivi dans cette voie en préparant le Certificat de Qualification Professionnelle d'Agent de restauration. Outre l'enseignement d'un savoir faire professionnel, ces cours ne négligent ni l'expression française, ni les outils informatiques. Des compétences qui favoriseront aussi le retour à l’emploi qui reste une finalité de notre projet d’accueil. Accueilli à la garderie Pierre de Lune quand sa maman était en formation, Marius s'est fait beaucoup de copains et copines. Ça a aussi grandement amélioré son vocabulaire et bien préparé sa rentrée en maternelle...

La brigade Prom'Hôte à côté de son chef au restaurant de l'école (Amwag est 3e à partir de la droite)

Juillet 2018 : décès du grand-père

Notre famille Irakienne a eu la douleur de perdre son grand-père après une opération cardiaque très lourde et probablement trop longue pour qu’il s’en remette. Opéré au mois de juin, il avait rapidement développé une grosse complication rénale. En dépit des soins attentifs prodigués et des prières de sa famille pour l’accompagner dans ces moments douloureux, il est malheureusement décédé le 18 juillet.

Soreesh était un homme de bien qui avait consacré sa vie en Irak à instruire les enfants comme enseignant et directeur d’école. C’était un notable dans son pays, forcé de le quitter et de se réfugier en France. Après une belle cérémonie conduite par le père Philippe et un prêtre syriaque venu en France après l’attentat contre son église à Bagdad en 2010, il repose maintenant dans le vieux cimetière de Chanteloup. Le frère de Soreesh, arrivé très récemment en Dordogne, quelques cousins et amis Irakiens l’ont accompagné et ont apporté leur soutien à son épouse et ses enfants.

Dans cette période douloureuse, Miyo a cependant eu la grande joie de revoir sa fille Inas qui est venue des États-Unis au mois d’août pour lui rendre visite. Les retrouvailles après plusieurs années de séparation ont été émouvantes. Inas aurait vivement souhaité profiter de son passage en France pour emmener sa maman à Lourdes pour qui les chrétiens Irakiens ont une grande dévotion. Vu des États-Unis, la distance ne paraissait pas si grande… Fin novembre, Miyo, le cœur gros, a décidé de repartir chez son fils aîné qui peut désormais l’héberger dans de bonnes conditions à Guéret. Sans doute repassera-t-elle l’été prochain pour se recueillir sur la tombe de Soreesh qui devrait être achevée au printemps.

Janvier 2018 : Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié

En ce dimanche 14 janvier, l’Église fête la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié. Le pape François nous invite à « accueillir, protéger, promouvoir et intégrer ». Et si c’est leur qualité de réfugié qui vaut à Amwag et Soreesh de lire dans la bible qu’ils ont emportée de Qaraqosh la Première lettre de saint Paul aux Corinthiens, lors de la messe dominicale à Carrières et à Chanteloup, leur intervention est d’une autre nature : en lisant en arabe, leur langue natale, ils témoignent de leur appartenance à notre communauté chrétienne rassemblée. Quand c’est le Notre-Père que toute la famille récite devant l’assemblée, nous ressentons encore plus combien nous sommes frères et sœurs en religion.

Photos des messes dominicales du 14 janvier 2018 prises dans nos églises Saint-Roch (Chanteloup-les-Vignes) et Saint-Louis (Carrières-sous-Poissy).

Octobre 2017 : les grands-parents les rejoignent

 

Les parents d’Oday, son frère aîné, sa femme et ses 3 enfants qui étaient également en demande d'asile partageaient un petit logement dans un hameau de la Creuse. Une chambre pour 7, c’est peu et la situation était compliquée. Après qu'ils aient obtenu leur statut réfugié, nous avons eu la possibilité de proposer aux grands-parents de rejoindre le jeune couple à Chanteloup. Le grand-père avait été enseignant et directeur d’école à Qaraqosh. Séparés de leurs autres enfants restés en Irak, partis aux Etats-Unis ou réfugiés en France, ils sont heureux de retrouver la sécurité et de pouvoir se recueillir à l’église de Chanteloup, accessible à pied.

Ces photos ont été prises en décembre 2017 lors de la messe de confirmation du groupement paroissial, quand ils sont venus se présenter à Mgr Aumonier, évêque de Versailles.

Avril 2017 : un couple avec deux enfants arrive enfin

 

Aujourd'hui, nous accueillons une famille irakienne : Oday (37 ans), sa femme Amwag (23 ans), leur fillette Vanessa (4 ans) et son petit frère Marius (1 an). Nous sommes heureux de pouvoir vous présenter quelques photos prises à son arrivée et lors de l'accueil chaleureux que lui ont réservé les paroissiens de Carrières et Chanteloup. Les membres de la famille ne parlant qu'araméen et arabe à leur arrivée, nous avons pu profiter de l'aide providentielle d'une voisine libanaise pour établir les premiers contacts.

Ayant obtenu la qualité de réfugiés fin juin 2017, statut régi par la Convention de Genève, elle est placée sous la protection de l'Office Français de Protection des Réfugiés et des Apatrides (OFPRA).

Obtention des visas

Poussée à fuir au Kurdistan irakien, ayant tout perdu après que leur maison ait été incendiée comme beaucoup d'autres à Qaraqosh, cette famille vivait dans des conditions précaires à Erbil. Les visas délivrés par les autorités consulaires françaises fin mars lui ont permis d'arriver en situation régulière en avril 2017, durant la semaine de Pâques. Ils nous ont raconté l’effroyable exode des habitants de Qaraqosh.

Les vœux 2017 de Sœur Samira

Samira est religieuse dominicaine. C'est la tante d'Oday et de son frère Falah. Réfugiée en France, elle nous adressait ses vœux, souhaitant que l'exil de sa famille au Kurdistan prenne bientôt fin.

soeur-samirah

Les préparatifs d'accueil

Nous avons d'abord recherché une famille à accueillir avec l'aide de la Pastorale des Migrants et des Réfugiés du diocèse et de l'Œuvre d'Orient. Les migrants envoyés en France à partir des camps d'Italie et de Grèce étant relocalisés par mesure gouvernementale hors d'Ile de France, quelques propositions que nous avons eues en dehors de ces procédures n'ont pas eu de suite.

Informée de notre projet par l'association Saint-Vincent-de-Paul que nous avions rencontrée sur des questions locatives, l'association Eleutheros nous a proposé d'accueillir une famille chrétienne en danger (2 parents, 1 fillette et 1 bébé). Notre dossier a été transmis aux autorités consulaires françaises établies en Irak qui devaient vérifier leur situation avant d'autoriser l'asile en France d'Oday (né en 1980), de sa femme Amwag (1993) et de leurs deux enfants Vaneesa (2013) et Marius (2016). Fin novembre 2016, leur tante qui est religieuse en France avait pu nous donner quelques nouvelles : « chassés de leur ville car ils sont chrétiens, ils ont perdu maison, travail et argent. Ils ont fui au Kurdistan irakien et partagent une caravane à Erbil avec leur frère Falah et ses 3 enfants. Ils sont en bonne santé mais ils ont froid et ils désespèrent de pouvoir enfin partir en France. Je leur dis de ne pas perdre espoir et je prie beaucoup pour eux ».

En attendant l'arrivée de la famille, un hébergement de premier accueil a été préparé au sein du groupement paroissial de Carrières et Chanteloup et des travaux ont été réalisés pour permettre la cohabitation avec les occupants actuels (aménagement d'un pièce de séjour en rez de chaussée, création d’une salle de bains indépendante et peintures des chambres au 2e étage). Que ce soit pour cet hébergement temporaire ou pour l’appartement qui prendra la suite, un appel aux dons et aux associations a été lancé pour compléter l’installation et une liste de besoins à pourvoir a circulé (meubles, petit équipement, linge de maison…).

message_aumonier

Fin septembre 2016, Mgr Aumonier avait souhaité rappeler l'importance d’accueillir les réfugiés

Création de la Fraternité Réfugiés de Carrières et Chanteloup

Nativité

Suite à l'appel du pape François relayé par la déclaration de notre évêque Mgr Eric Aumonier, le groupement paroissial a décidé en fin d'année 2015 d'organiser l'accueil d'une famille de réfugiés au sein de notre communauté.

Une équipe de travail a été constituée, prénommée Fraternité Réfugiés de Carrières et Chanteloup (FRCC). La FRCC a présenté le projet au Vicaire épiscopal, représentant du diocèse de Versailles. Avec son accord et sur la recommandation de l’évêché, nous avons pris contact avec l'Aide à l’Église en Détresse pour bénéficier d'un organisme collecteur autorisé à remettre les reçus fiscaux annuels. La collecte des dons a démarré dès le mois de janvier 2016 pour constituer un fonds de soutien et mobiliser plusieurs familles autour de ce projet d'accueil. Elle a été suspendue en décembre 2019.

La situation des chrétiens dans la plaine de Ninive en Irak

 

Qaraqosh après la bataille de Mossoul en fin 2016.

Oday et Amwag, leurs petits enfants Vaneesa et Marius, s'étaient déjà réfugiés à Erbil.