La paix : simple vœu ou engagement personnel ?

En ce début d’année, je pense que parmi les vœux les plus chers à formuler au niveau universel, celui de la paix dans le monde figure en bonne place ; car sans elle, on ne peut envisager un avenir rassurant pour l’humanité.

La multiplication des foyers de tensions à travers la planète, souvent provoqués par des injustices et des conflitsd’intérêts, pose la question de l’omniprésence de la violence. Face à cela, je nous invite à méditer quelques paroles fortes, tirées du message du pape François à l’occasion de la journée mondiale de la paix célébrée ce 1er janvier ; message adressé à chacun de nous.

Pour le Pape, c’est le cœur de l’Homme qui est à l’origine de toutes sortes de violence qui s’exercent à différents niveaux de la vie. Il demande que la non-violence devienne « comme style d’une politique de paix ». Celle-ci doit guider la manière dont nous nous traitons les uns les autres dans les relations interpersonnelles. Cette non-violence est à puiser d’une part, dans les profondeurs de nos sentiments et de nos valeurs personnelles, et de l’autre, en Jésus qui a tracé la voie de la non-violence et l’a parcourue, jusqu’à la croix par laquelle il a réalisé la paix et détruit l’inimitié (cf. Ep 2,14-16). Lui-même nous offre un ‘‘manuel’’ de cette stratégie de construction de la paix dans le Discours sur la montagne dont l’amour de l’ennemi constitue le noyau de la « révolution chrétienne ».
A la suite du Christ, le Pape nous invite à être aujourd’hui des protagonistes crédibles de processus de construction de la paix et de vrais disciples de Jésus en adhérant à sa proposition de non-violence. Car « pour les chrétiens, la non-violence n’est pas un simple comportement tactique, mais bien une manière d’être de la personne. Elle ne consiste pas à se résigner au mal mais à répondre au mal par le bien » (cf. Rm 12,1).

Puisse la non-violence devenir le style caractéristique de nos décisions, de nos relations, de nos actions, afin de pouvoir surmonter nos conflits non pas par la force, mais par le dialogue, le respect, la recherche du bien de l’autre, la miséricorde et le pardon. La violence n’est pas le remède, car répondre à la violence par la violence déchaîne des spirales de conflits mortels. A chacun de regarder dans les profondeurs de son cœur et à y laisser entrer la Miséricorde de Dieu.

Enfin, le Pape nous demande de nous engager, par la prière et par l’action, à construire la paix chaque jour et à devenir des personnes qui ont banni de leur cœur, de leurs paroles et de leurs gestes, la violence, pour construire des communautés non-violentes. Demandons à la Vierge d’être notre guide. Tous nous pouvons être des artisans de paix.

A tous, bonne et heureuse année 2017.

Père Alain BINIAKOUNOU – © 2017

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