Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent (Luc 11, 28)
Dans une journée de vingt-quatre heures, il y a quatre-vingt-seize quarts d’heure. Si j’en consacre un à la prière, il m’en reste quatre-vint-quinze. Je m’aperçois qu’en donnant approximativement à Dieu le centième de mes journées, il me le rend « au centuple ». Ce sont toutes mes autres activités qui en bénéficient (Père Pierre Descouvemont, La prière est-elle indispensable ?)
Nouvelle traduction du « Notre Père »
Dans les évangiles selon saint Matthieu et saint Luc, le « Notre Père » est la seule prière que Jésus-Christ a transmise à ses disciples. Il est donc la prière qui permet à tous les chrétiens de prier ensemble. Il est normal qu’elle fasse l’objet d’attention particulière pour trouver une traduction qui réponde à l’esprit du Christ et qui convienne à tous.
Lors de leur dernière assemblée plénière, fin mars, les évêques de France ont décidé que la nouvelle traduction du Notre Père sera adoptée officiellement le premier dimanche de l’Avent (3 décembre). Cette nouvelle traduction prévoit une modification de la sixième demande qui ne sera plus « Et ne nous soumets pas à la tentation » mais « Et ne nous laisse pas entrer en tentation ».
Pourquoi ce changement ?
La formule en usage depuis 1966 « ne nous soumets pas à la tentation » n’est pas fautive, mais elle pouvait donner à penser que Dieu pourrait nous soumettre à la tentation, nous éprouver en nous incitant au mal. Le sens de la foi nous indique que ce ne peut être le sens de cette sixième demande. Dans la lettre de saint Jacques, il est dit clairement que Dieu « ne tente personne » (Jc 1,13).
En effet, cette nouvelle traduction met davantage l’accent sur la communion avec le Christ qui a été conduit au désert par l’Esprit pour y être tenté (Mt 4,11). Avant de souffrir sa Passion, Il recommanda à ses disciples à Gethsémani : « Priez pour ne pas entrer en tentation » (Mt 26,41).
Ainsi, « demander au Père de ne pas nous laisser entrer en tentation, c’est Lui demander la force de combattre et d’écarter complètement la tentation comme le Fils l’a fait » déclare Mgr Podvin (ancien porte-parole de la Conférence des évêques de France)