Comment peut-on accueillir la vie du Ressuscité ?
La fête pascale ne s’arrête pas tout simplement à la seule célébration liturgique et au partage de petits paquets de chocolat. La résurrection du Christ, loin d’être l’évocation d’un simple souvenir, une heureuse commémoration, est une réalité actuelle à laquelle nous sommes invités à entrer dans la Vie Nouvelle du Christ. Cependant, celle-ci n’est possible que grâce à certaines dispositions personnelles :
– Reconnaître la présence du Christ ressuscité sur le chemin de nos vies, notamment dans les moments les plus désespérants de notre existence. Même si nous avons le sentiment d’être seuls, Il reste toujours notre compagnon inconditionnel de tous les jours. Cette reconnaissance de la présence du Ressuscité nous transfigure et nous rend capables de faire des merveilles auprès de nos contemporains. Comme Pierre et Jean, nous pouvons, au nom du Christ, relever ceux qui sont désemparés et dégoutés de la vie en leur offrant l’Amour du Christ comme le don le plus précieux de la vie (Cf Ac 3, 6).
– Accepter de faire l’expérience de passages. Si le Christ est sorti du tombeau, c’est pour nous faire passer des ténèbres à la pleine lumière. Il nous entraine avec Lui dans son mouvement afin que nous soyons à notre tour, capables d’effectuer de vrais passages dans nos vies. Cela exige de revisiter certains aspects de notre existence pour discerner ce qui, jusqu’ici, nous retient enfermés en nous-mêmes et nous empêche de voir ce qui se passe hors de nous. Parfois, nos coeurs ressemblent à un tombeau scellé par une « grosse pierre » que la puissance de la Parole de Dieu ne parvient pas encore à ouvrir pour laisser pénétrer la lumière de l’Amour miséricordieux de Dieu.
– Se défaire du vieil homme afin de revêtir l’homme nouveau. Ceci est la conséquence de ce que nous venons d’évoquer précédemment, c’est-à-dire, si nous acceptons de passer des ténèbres de la violence à la paix, de la haine à l’amour, de l’indifférence à la compassion. Cette vie nouvelle est appelée à se déployer dans toutes les sphères de notre vie : vie personnelle et familiale, vie professionnelle et citoyenne.
– Enfin, devenir témoins et messagers du Ressuscité comme les femmes au matin de Pâques. Nous ne pouvons pas garder la joie de la Résurrection pour nous-mêmes. Nous sommes appelés à l’annoncer avec conviction aux autres, comme l’ont fait les apôtres devant les juifs. Rien ne peut arrêter l’annonce d’une telle Merveille qui a bouleversé l’histoire humaine, même pas les épreuves et l’hostilité du monde. Car les cœurs qui se laissent contaminer par cette joie s’ouvrent à l’Espérance en la Vie qui triomphe de la mort.
Père Alain BINIAKOUNOU – © 2016
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éditeur : Association Episcopale liturgique pour les pays francophones