ANNÉE DE LA FAMILLE
« Familles, dans la peine et la joie,
accueillir et faire briller la lumière de l’évangile »
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La phrase de ce mois, tirée de l’hymne à la charité, peut nous aider à mieux vivre ce temps de Carême que nous venons de commencer. C’est une invite qui nous est adressée pour que nous ne nous laissions pas vaincre par la rancune ou la vengeance, mais au contraire, pour laisser l’amour et le pardon prendre le dessus en toutes circonstances. En effet, dit saint Paul, « si vous êtes en colère, ne tombez pas dans le péché ; que le soleil ne se couche pas sur votre colère ; et ne donnez pas prise au diable » (Eph 4, 26-27). Accueillons avec humilité le petit commentaire du pape François.
« L’amour n’entretient pas de rancune » (1Co 13,5)
Si nous laissons les mauvais sentiments pénétrer nos entrailles, la rancœur nous envahit et vieillit notre cœur. Le contraire de la rancœur est le pardon ; celui-ci essaye de comprendre la faiblesse d’autrui et de trouver des excuses. « Père pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font »
Lorsqu’on cherche toujours davantage la faute, qu’on imagine toujours plus de méchanceté et de mauvaises intentions, la rancœur s’installe. Au sein de la famille, lorsque la rancœur est installée, toute erreur ou méchanceté, quelle que soit sa gravité, peut porter atteinte au lien amoureux et à la stabilité de la famille. Le pardon est donc souhaitable ; il n’est pas facile, il exige un grand esprit de sacrifice et une ouverture généreuse à la compréhension d’autrui, à la tolérance et à la réconciliation permettant de rétablir la communion familiale.
Pour pouvoir pardonner à autrui, il faut d’abord s’accepter soi-même, savoir cohabiter avec ses propres limites et se pardonner à soi-même. Alors nous pourrons avoir cette même attitude envers les autres.
Si nous faisons l’expérience d’être pardonné par Dieu, si nous acceptons que l’amour de Dieu est inconditionnel, alors nous pourrons aimer par-dessus tout et pardonner aux autres même s’ils ont été injustes envers nous.
Et notre famille deviendra un lieu de compréhension, d’accompagnement et de stimulation plutôt qu’un lieu de tension permanente.
Pape François
Amoris Laetitia
(103-104)
Père Alain Biniakounou – © 2022
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Lectures de ce Dimanche
Textes de la base de données des « Services de la Liturgie Catholique »
éditeur : Association Episcopale liturgique pour les pays francophones