La chasuble est revêtue par un évêque ou un prêtre pour la célébration d’une messe. Elle se porte au-dessus de l’aube et de l’étole.
Extrait d’une conférence de Sœur Annie, cistercienne du Monastère de la Merci-Dieu (Sarthe). Pour vivre de leur travail, les sœurs ont un atelier de tissage et de confection de vêtements liturgiques, très réputé.
« La chasuble exerce une fonction de symbolisation. Un point lumineux qui accueille le regard de l’assemblée et lui renvoie l’image du Christ vivant. (…)
Ce vêtement a plusieurs fonctions :
1- il a une fonction ministérielle : le prêtre n’agit qu’au titre de sa fonction, le vêtement marque son effacement derrière sa fonction ; il y a là signe d’humilité. Pour les chrétiens il est le signe que quelqu’un d’autre agit ;
2- il a une fonction institutionnelle avec un caractère stable, reconnu qui renvoie à l’institution ;
3- il a aussi une fonction signalétique : il informe du rôle de celui qui le porte : c’est pourquoi nous restons attachées à cette forme ample, reconnaissable par tous comme étant une chasuble ;
4- il a une fonction cérémonielle directement par son aspect et sa beauté, apportant une esthétique et une noblesse révélatrice du sacré ; ensuite indirectement, dans la mesure où il induit un comportement, une manière d’être, de se déplacer, d’effectuer des gestes : là aussi la forme et l’ampleur de la chasuble jouent un rôle ;
5- il a une fonction festive : il souligne que l’Eucharistie célébrée est un moment exceptionnel ;
6- il a une fonction rituelle car le vêtement introduit une distance entre l’action effectuée et ce qu’elle opère. L’action n’est pas directement perçue dans son opération immédiate mais comme symbolique. »