Être porteur d’Espérance au nom du Christ ressuscité
Depuis près d’un mois, toute la population est confinée à la maison. Le pays compte par milliers les personnes contaminées, hospitalisées et décédées. Les hôpitaux sont saturés et les EHPAD ne sont plus accessibles aux visiteurs ; le personnel soignant est débordé. Les villes sont désertes et les rassemblements interdits ; plus de célébrations liturgiques et de messes ouvertes aux fidèles.
C’est dans ce contexte historique inédit, marqué par la pandémie du Covid-19, que les chrétiens vont célébrer Pâques et sont appelés à recevoir l’annonce joyeuse de Marie-Madeleine faite aux Apôtres : le Christ est ressuscité. Comment une telle annonce peut résonner dans nos coeurs inquiets et pleins d’incertitude ? Pour certains, ce temps de confinement est synonyme de solitude, de deuil, de difficultés dans les couples ou de relations familiales fragilisées. Nous ressemblons à des gens pris dans un filet ou enfermés dans un tombeau où règne le silence de la mort.
Et pourtant, c’est du tombeau que la Bonne Nouvelle de la Résurrection du Christ nous arrive. C’est de là que le Christ a surgi manifestant ainsi sa victoire sur les puissances du mal. Des ténèbres, il est passé à la pleine Lumière ; de la mort, il est passé à la Vie. Le Christ ressuscité nous tire avec lui dans son mouvement pascal, dans son passage de la mort à la Vie nouvelle. Ainsi, cette Bonne nouvelle doit nourrir notre Espérance en ce temps de crise sanitaire planétaire : Espérance en la Vie nouvelle plus forte que les épreuves de la vie présente. La Lumière du Christ ressuscité vient chasser l’obscurité dans laquelle le monde est plongé et éclairer nos cœurs éprouvés. Elle vient changer notre tristesse et notre deuil en joie, et remplir nos cœurs d’Espérance d’une vie meilleure. Bientôt, le coronavirus, comme d’autres épidémies antérieures, fera partie de l’histoire passée, en nous laissant des expériences, douloureuses ou positives, dont il nous faudra tirer des leçons.
En effet, croire au Christ ressuscité n’est pas seulement une question de foi, mais bien plus, une question de vie. Cela nous invite à revoir le rapport que nous avons au monde, à nous-mêmes, aux autres et à Dieu. Les évènements actuels de la vie ne doivent plus être seulement regardés en lien avec la Passion du Christ, mais surtout à la lumière de sa résurrection, le troisième jour après sa mort. Ainsi, sommes-nous appelés à être témoins et missionnaires d’Espérance auprès des autres, qui ont perdu l’espoir et vivent dans le découragement.
Au nom du Christ ressuscité, j’ose croire que la nuit est bientôt finie
et que demain sera meilleur qu’aujourd’hui. Même confinés, nous
sommes invités à porter, de façon inébranlable, cette Espérance.
Bonne fête de Pâques (en mode confinement).
Père Alain Biniakounou – © 2020
Lire la suite du bulletin : Arc-en-Ciel 04 2020
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éditeur : Association Episcopale liturgique pour les pays francophones