L’Arc-en-Ciel – février 2018

L’Arc-en-Ciel – février 2018

Redécouvrons l’importance du silence dans nos célébrations liturgiques

Beaucoup de fidèles se plaignent de l’absence de silence dans certaines célébrations liturgiques de nos paroisses. Actuellement, on a l’impression que nous avons peur du silence, car le silence fait penser au vide.

La constitution sur la sainte liturgie du Concile Vatican II nous dit : « Pour promouvoir la participation active, on favorisera les acclamations du peuple, les réponses, le chant des psaumes, les antiennes, les cantiques et aussi les actions ou gestes et les attitudes corporels. On observera en son temps un silence sacré ». C’est dans le même sens que la congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements renchérit : « Dans le rythme de la célébration, le silence est nécessaire au recueillement, à l’intériorisation, à la prière intérieure. »

Ce silence n’est pas synonyme de vide, d’absence ; mais il signifie, au contraire, présence, réceptivité, réaction face à Dieu qui nous parle et agit en notre faveur, ici et maintenant. « Sois calme devant le Seigneur et attends-le », nous rappelle le psaume 37 (36),7.

La première attitude à avoir consiste à se mettre soi-même en état de silence intérieur avant même le début de la célébration. Il est tout à fait légitime de se saluer en arrivant à une célébration ; mais, il est aussi judicieux d’être attentif à ceux qui veulent garder silence ou qui sont dans la méditation. De même que la chorale qui a l’habitude de répéter quelques refrains de chants devrait en même temps favoriser un climat de prière personnelle. Et que dire de certains acteurs liturgiques qui s’agitent juste avant la célébration au lieu de s’ouvrir à la présence du Seigneur ?

D’autres moments de silence ont leur place dans la liturgie. Le silence aura sa place avant de chanter la préparation pénitentielle, donnant ainsi à chacun le temps de prendre la bonne attitude spirituelle. Entre le gloria et la prière d’ouverture, le silence aidera à passer de la louange à la supplication. Après la lecture ou l’homélie, il permettra d’intérioriser la Parole reçue, et même si l’orgue intervient avec
justesse, la musique portera le silence intérieur. Quant à la prière universelle, elle mériterait d’intégrer, si son écriture le permet, un temps de silence entre l’intention de prière et le refrain. Un moment de silence est demandé aux fidèles pendant l’offertoire, la Prière eucharistique où le peuple s’associe au prêtre dans la foi et après la sainte communion pour rendre grâce à Dieu et se préparer à se joindre à la prière de la « postcommunion ».

Nous avons tous des efforts à fournir afin que nos célébrations soient belles et favorisent un climat de prière communautaire et personnelle.

(Propos tirés du Concile Vatican II, des papes Benoit XVI et François, et de la congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements).


Père Alain Biniakounou – © 2018


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éditeur : Association Episcopale liturgique pour les pays francophones

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