THÈME de L’ANNÉE PASTORALE
« L’écoute et le dialogue nous forment et nous transforment »
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« Celui qui vous écoute m’écoute
et celui qui vous rejette ma rejette »
Ces paroles de Jésus furent adressées à Corazine et Bethsaïde pour avoir refusé d’accueillir la Bonne Nouvelle annoncée par ses envoyés. Elles seront jugées plus sévèrement que les villes païennes telles que Tyr et Sidon. Face à l’appel à la conversion, ces villes ont répondu par l’indifférence ; plus encore, le péché les a enfermées sur elles-mêmes, loin de la miséricorde de Dieu. A cause de leur indifférence, Jésus les qualifie de malheureuses, ces villes qui se sont bouché les oreilles. Ainsi recommande-t-il à ses disciples de sortir sur les places en secouant la poussière de leurs pieds, mais sans se lasser de proclamer que le Règne de Dieu est tout proche.
En effet, Jésus nous met en garde devant le refus d’accueillir, non pas ses disciples, mais plutôt sa Parole et ses enseignements dans leur entièreté et leur radicalité. Il ne s’agit donc pas de puiser dans l’évangile les versets à notre convenance et de laisser tomber ceux qui nous dérangent. Malheureux sommes-nous si nous n’accueillons pas dans nos vies la Bonne Nouvelle du Christ et surtout si elle ne produit pas en nous les fruits de la Conversion. Certainement lors du jugement, il nous sera demandé :
« Qu’as-tu fait de la Parole de Dieu que tu écoutais chaque dimanche à la messe ?
Quelles conversions a-t-elle produites dans ta vie ? »
Ainsi le pape François stigmatise l’aveuglement de nos sociétés qui sont impénétrables par le message du Christ et à la présence de Dieu dans notre monde. Il dénonce le virus de l’indifférence qui provoque une myopie existentielle. Ce virus trouve son origine dans le fait de constamment regarder ailleurs que les réalités dérangeantes. Alors, on devient indifférent, on se protège, on s’enferme, on se blinde pour ne pas voir et rien faire.
En somme, l’interpellation du Christ invite chacun à ouvrir son cœur pour accueillir la Bonne Nouvelle et à se laisser transformer par sa puissance salvatrice.
Autrement, la rejeter, c’est s’éloigner soi-même de la grâce du salut. Que le Seigneur ouvre nos cœurs à son action.
Père Alain
Père Alain Biniakounou – © 2023
Lire la suite du bulletin : Arc-en-Ciel 05 2023
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éditeur : Association Episcopale liturgique pour les pays francophones