L’Église métisse

L’Église métisse

Pourquoi parler de liturgie métisse

Notre paroisse est riche de la diversité de ses membres : nous sommes originaires de différentes régions de France, métropolitains et ultra-marins ; de différents pays européens ; de différents continents, Afrique, Asie (du Proche à l’Extrême-Orient), Amériques.

Dans une communauté chrétienne, il n’y a pas d’étrangers : nous appartenons au même peuple de baptisés, tous fils de Dieu, tous frères et sœurs en Jésus-Christ. Cette fraternité est à vivre et à célébrer : nous ne pouvons pas nous contenter de vivre côte à côte. La vérité d’une vie d’Église et de paroisse est que chacun puisse apporter quelque chose à la communauté chrétienne à partir de ce qu’il est : sa   culture propre, sa vie de famille, professionnelle, sociale. En ce sens l’Église est  métisse, car elle est un mélange de beaucoup d’apports.

Pour notre groupement, il est essentiel que les différentes communautés culturelles contribuent à la vie de la communauté paroissiale avec leur manière d’exprimer la foi chrétienne et qu’elles se reconnaissent entre elles avec leur apport spécifique.

C’est ce que nous vivons particulièrement à la fête de la Pentecôte : lors de la messe commune, nous sommes heureux que l’action de grâces soit exprimée par des chants en différentes langues et par des gestes et des coutumes variés.

La liturgie est un lieu privilégié pour cette reconnaissance mutuelle. Il est bon qu’il y ait des liturgies des peuples où chacune des communautés apporte sa participation, mais aussi donne sa couleur et permette à toute l’assemblée de mieux connaître la culture et la foi de cette communauté.

Nous avons vécu cela quand nous avons célébré « Notre-Dame de Velankanni », dite aussi « Notre-Dame de la Santé », avec la communauté tamoule, chrétiens du Sud de l’Inde et du nord du Sri Lanka. Le chant et la danse de l’Arati à la fin de la grande prière eucharistique ont particulièrement marqué. Mais le grand fruit, c’est qu’une dizaine de familles indiennes qui ne se connaissaient pas toutes se sont retrouvées, ont œuvré ensemble et ont créé des liens. Un autre projet de messe est avec la communauté chrétienne du Cap Vert.

Nous voulons favoriser l’existence de communautés chrétiennes d’une culture donnée pour que les membres d’un même peuple puissent vivre pleinement leur foi et qu’ils puissent évangéliser leurs compatriotes et nous-mêmes.

Église métisse n’est finalement qu’un nom actuel pour dire Église catholique, c’est-à-dire universelle, une Église rassemblant la diversité des peuples et des cultures en valorisant chacune de celles-ci.